L'EPFL lance une application pour aider les enfants à bien écrire
Une application développée à l’EPFL analyse l’écriture des enfants grâce à l’intelligence artificielle
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15 mai 2023 à 16:00
Education » Il y a ce scooter piloté par un stylet qui doit livrer une pizza en empruntant le chemin le plus court et en respectant les lignes de démarcation sur la route. Ou ce sous-marin qui explore les fonds de l’océan et qui descend plus ou moins selon la pression exercée sur la tablette. Ces minijeux sont issus des exercices de Dynamilis, une application qui aide les enfants à améliorer leur écriture.
Première mondiale
Issu de la thèse de doctorat de Thibault Asselborn, l’outil est venu combler un vide dans l’apprentissage de l’écriture. Sa spécificité? L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour analyser précisément le profil d’écriture de chacun: «Une analyse classique sur papier reste subjective. Deux thérapeutes pourront être en désaccord. En capturant la position, la pression et l’angle du stylet 240 fois par seconde, la dynamique de l’écriture peut être mesurée par Dynamilis», explique son inventeur, ingénieur et chercheur en technologies éducatives et machine learning à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Cinq ans de recherches ont été nécessaires pour développer cette première mondiale. Sont ainsi décryptés la pression, la précision, l’angle du stylo (stylet en l’occurrence), la vitesse et même les accélérations.
L’application a vu le jour après la publication d’une étude scientifique par le laboratoire de l’EPFL Chili (computer-human interaction in learning) dont fait partie Thibault Asselborn. L’étude prouvait que l’IA arrive à différencier une bonne écriture d’une mauvaise. Face aux nombreuses demandes de parents, enseignants et thérapeutes, le laboratoire a décidé de poursuivre avec le développement.
Pour perfectionner son application et disposer d’une base de données suffisante à analyser, l’équipe a pu tester Dynamilis sur 10’000 enfants en Suisse et dans les pays voisins. «On a notamment utilisé les données des cabinets de thérapeutes pour valider l’algorithme.» Dès le début de l’aventure, plus de cinquante psychomotriciens, ergothérapeutes, logopèdes et graphothérapeutes ont aidé au développement.
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