Appréhender les fake news
Le Clean News Project se donne pour objectif d’aider les très jeunes à mieux cerner les fausses nouvelles qu’ils peuvent rencontrer sur les réseaux sociaux
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Franck Descloux
28 juin 2021 à 04:01
Numérique » Ils auraient dû tous les trois avoir une année 2021 totalement différente, à l’étranger, mais la crise sanitaire est passée par là. Leurs projets sont tombés à l’eau et Yanis Amirat, Hanna Della Casa et Laetitia Colucci, étudiants à l’Université de Genève, ont dû imaginer, ensemble, un atelier qui devait répondre aux problématiques soulevées par la crise. Leur choix s’est porté sur la propagation des fausses nouvelles, spécialement chez les jeunes.
«Nous avons d’abord mené un rapport scientifique qui nous a permis de nous rendre compte que les jeunes se lançaient sur les réseaux sociaux de plus en plus précocement», commence Hanna, 22 ans. Laetitia, 21 ans, pointe le manque d’éducation numérique pour les enfants de neuf à treize ans notamment: «Il est dommageable de ne pas traiter le problème à la base et c’est justement l’objectif que nous nous donnons.»
Un projet qui séduit
Leur projet souhaite pouvoir actionner différents leviers pour rendre les jeunes utilisateurs des réseaux sociaux plus avertis face à ce qu’ils regardent. Par exemple, si la diffusion des fausses nouvelles ne peut pas être arrêtée, leur potentiel de nuisance peut être atténué: «Nous souhaitons développer l’esprit critique des très jeunes et faire en sorte qu’ils ou elles aient une utilisation raisonnée des réseaux sociaux», explique Laetitia.
Les trois étudiants fondateurs du Clean News Project mettent également un point d’honneur à faire comprendre à tous que chacun exerce une influence sur la propagation d’une fausse nouvelle.
Yanis admet que le projet en est à ses débuts: «Nous avons commencé à y travailler il y a quatre mois. Les ateliers n’ont pas encore débuté et nous n’avons, de fait, pas de retour d’expériences.» Le jeune de 22 ans explique avoir néanmoins reçu des avis positifs de la part de journalistes de la RTS mais aussi de professeurs séduits par une telle idée.
Le petit groupe d’étudiants souhaite bâtir son projet avec une relation entre jeunes de l’université et jeunes du cycle d’orientation: «Si des étudiants de nos âges arrivaient à expliquer à des plus petits comment se protéger des fake news, le dialogue gagnerait en dynamisme», pense Yanis. L’éducation numérique proposée aux élèves ne prend pas assez en compte, à leurs yeux, l’aspect participatif: «On peut prendre des exemples récents de bad buzz (de viralité négative sur internet, ndlr) à discuter. Il faut créer un lien, impliquer les principaux concernés dans la conception du cours», développe Laetitia.
Leur activité se concentre principalement à Genève mais les trois étudiants comptent bien se développer dans toute la Suisse romande, donc à Fribourg aussi. Un étudiant ou une étudiante qui a de l’intérêt à faire réfléchir les plus petits sur leur utilisation des réseaux sociaux peut entrer en contact avec eux.
Contact: thecleannewsproject@gmail.com
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