Gros pétage de plombs de Pline le Jeune. Ou pétage de lampe à huile, pour ne pas être complètement anachronique. Ce malotru de Septicius Clarus n’est pas venu au souper qu’il lui avait préparé et ce mufle a certainement préféré aller manger des huîtres ou des vulves chez on ne sait qui. L’auteur romain a dû jeter de la nourriture – et notamment de la glace qui a fondu. Il est super énervé. Il l’écrit à son hôte indélicat et menace de lui faire payer les denrées gâchées. Bref, cette cena, ce repas du soir de l’époque romaine, vire clairement à la scène dans une lettre pas piquée des vers.

Ce savoureux témoignage est mis en lumière dans l’exposition Nox du Musée romain de Lausanne-Vidy. Elle plonge le visiteur dans les replis de la nuit, avec en guise de guide la déesse Nox, la personnification de cette période allant du crépuscule à l’aube. Cette femme à laquelle l’artiste Tami Hopf a donné forme se charge d’accueillir tous les noctambules.

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