24 février 2022 à 02:01
Le loup, une bête assoiffée de sang qu’il faut pouvoir à nouveau exterminer pour la sécurité de nos enfants! J’ai été effarée lorsque j’ai lu le courrier de Gabriel Genoud du 22 janvier dernier, dépeignant les loups comme des animaux sournois ne cherchant qu’à tuer. Je comprends bien l’agacement des agriculteurs et teneurs d’alpage qui ont vu le nombre d’attaques sur leurs bêtes augmenter, mais cela n’est à mes yeux pas la faute de ces loups.
Les teneurs d’alpage se sont trop habitués, depuis la disparition des loups de nos contrées au début du XIXe siècle, à une situation qui ne doit pas être ordinaire. Le manque de prédateurs a certes rendu les alpages plus sûrs pour le bétail, mais a aussi impacté très lourdement nos écosystèmes avec une surpopulation de certaines espèces telles que les sangliers.
La cohabitation est possible! Dans quelques régions reculées d’Italie où le loup est resté présent, les éleveurs cohabitent avec ces prédateurs sans que cela soit un fléau pour eux. D’après certains sondages, le nombre d’attaques sur les troupeaux est même plus faible que dans les régions où le loup est revenu. Cela montre qu’il y a des solutions pour mieux cohabiter que l’on a perdues, comme la surveillance avec des chiens de troupeau.
Il ne faut pas oublier non plus qu’en raison de la chasse intensive à l’encontre de ce dernier, nous l’avons fait disparaître pendant plus de cent trente ans de notre pays. Les premiers loups revenus en Suisse ont même été accueillis avec joie. Pourquoi vouloir à nouveau reproduire les mêmes erreurs?
Camille Brana, Avry-sur-Matran
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