14 avril 2021 à 04:01
A Belfaux (LL 26.3), le chef du Service de l’énergie a plaidé pour l’implantation de parcs éoliens dans le canton, censés nous protéger d’une pénurie d’électricité hivernale et des black-out dont il compare les conséquences financières avec la pandémie du Covid. Cette assertion très personnelle contredit les experts de la transition électrique.
Les éoliennes intermittentes sont elles-mêmes à l’origine de risques de black-out, surtout pendant les creux de production, comme l’Allemagne a pu l’expérimenter cet hiver. En outre, plus il y aura d’éoliennes, plus les variations de productions aléatoires seront fortes et brusques, plus le réseau sera difficile à gérer.
Il est bien vrai que la pénurie de courant pendant les périodes froides anticycloniques est préoccupante. Néanmoins ce n’est pas le cas des jours ventés d’hiver, quand le réseau européen déborde d’électricité renouvelable et bon marché. L’affirmation selon laquelle nous ne pourrons plus importer les excédents d’électricité à l’avenir est une spéculation de Groupe E qui craint de perdre les subventions promises aux exploitants d’éoliennes «indigènes».
En effet, des dizaines de milliers d’éoliennes, dont une grande partie offshore, vont être construites dans les régions vraiment ventées d’Europe, loin des habitations, où cela vaut la peine parce que la pesée des intérêts est acceptable. Plusieurs grands groupes électriques suisses sont d’ailleurs favorables à l’importation d’électricité d’origine éolienne à l’avenir.
Il n’y a dès lors aucun intérêt public à transformer notre canton en poubelle industrielle.
Olivier Bays, porte-parole,
Ass. Non au parc éolien Les collines de la Sonnaz, Lossy
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