5 février 2020 à 02:01
Des hauts du Châtelard, de Siviriez et d’autres endroits des districts de la Glâne et de la Veveyse, la vue s’étend des Alpes bernoises jusqu’au Mont-Blanc. Détournez la tête et apparaît le ruban bleuté du Jura. Du pied des massifs préalpins jusqu’au lac de Neuchâtel, les collines boisées et les prairies déroulent leurs plis en vastes et harmonieuses ondulations: paysage grandiose qui mériterait d’être inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Les promoteurs des éoliennes sont-ils sensibles à la splendeur d’un tel panorama? On peut en douter car prévoir l’installation de machines monstrueuses (trois fois la hauteur de la cathédrale de Fribourg) prouve que les partisans de ces engins démesurés négligent les aspects esthétiques.
De plus, ils ne parlent jamais des conséquences néfastes dans de nombreux domaines: bruit, faune, risques de perturbations des sources par les infrastructures, infrasons, saccage des forêts, effets stroboscopiques, assèchement de l’air. En réalité, les promoteurs n’attendent que les subventions de l’Etat, donc des contribuables. S’il s’avérait que le rendement de ces monstres devait décevoir, qui paierait pour leur démantèlement et la remise en état des lieux?
A propos des menaces qui pèsent sur le patrimoine suisse, il est écrit, dans La Liberté du 21 janvier, que «le canton de Fribourg est en dessous de la moyenne suisse concernant la superficie des espaces naturels de valeur».
Jo Berset,
Siviriez
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