24 août 2021 à 04:01
Un sujet d’actualité: le désappointement largement partagé face à l’évolution désastreuse de La Poste. Son comportement s’inscrit dans la lignée annonciatrice de déclin de notre société gadgétisée et marquée par une déshumanisation du secteur tertiaire, la détérioration de la notion de service, les excès des new managers, la rationalisation à tout prix.
Son slogan proclame que «La Poste est là, proche des gens»: une affirmation relevant de la naïveté ou de la malhonnêteté intellectuelle! Dernière tracasserie en date: les nouveaux modes de levée des boîtes aux lettres, ces relais jaunes bien pratiques. Or, désormais, ces boîtes sont levées à 8 h du matin au lieu de 18 h; finie l’habitude d’envoyer son courrier à la fin d’une journée de travail en particulier! Le fait est que l’on perd 24 heures, une aberration rendant illusoire l’avantage du courrier A avec sa distribution assurée le lendemain du dépôt dans une boîte! Quant au courrier B, il relève du flou artistique le plus total.
La Poste «n’est plus là», comme en attestent moult exemples: suppressions de maints offices postaux, démantelés malgré les pétitions populaires et remplacés par des solutions boiteuses, élimination insidieuse de boîtes aux lettres, ouvertures raccourcies de nombreux services, disparition du rôle social des facteurs au profit de performances chronométrées, etc.
Il ne reste qu’à souhaiter que le Fribourgeois en passe de succéder à un autre à la présidence du géant jaune parvienne à stopper ce scandale permanent. D’ailleurs, qui sait si nous aurons encore, demain, la liberté de recevoir chaque jour dans la boîte aux lettres notre quotidien préféré?
José Seydoux,
Yverdon-les-Bains
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