20 août 2019 à 04:01
C’est être idiot de faire l’impasse sur la psyché des hommes, fussent-ils aux manettes de la raison d’Etat. Voyons certains présidents et leurs faucons, les uns et les autres partisans du crime de guerre et de la peine de mort.
J’affirme sans hésiter: la non-violence doit mettre en échec la violence. Un homme digne de ce nom s’interdit d’agir comme les pervers, nommément les criminels, si tant est qu’il approuve le tabou du meurtre.
L’homme de bien se contente de rêver ce que le pervers accomplit en acte, disait Freud. Cette particularité est significative! L’homme supérieur, si tant est qu’il le soit, récuse et la violence et le meurtre.
Dostoïevski dit dans Les Frères Karamazov: «Nous sommes tous coupables de tout et tous devant tous, et moi plus que tous les autres.» Il a raison mais remarquons: un individu peut se sentir coupable de son désir; il n’est pas pour autant pervers psychique, quelqu’un de fou qui n’éprouve ni la culpabilité ni la gravité de ses actes.
Force est de constater: ils sont cortège les pervers de ce type qui dirigent le monde et ne veulent rien savoir de leur folie. Leurs actes ne sont tolérables qu’aux oreilles des «saints assassins». Leur responsabilité n’est que malice, contestée par tout homme digne de ce nom.
Neutraliser n’est pas tuer, dira le psychanalyste. C’est l’éthique de l’être qui défend le vivant à l’encontre du crime. Bien entendu, l’affaire ne va de soi dès lors que l’on est sourd, aveugle et muet, face aux événements tant individuels que collectifs générés par la volonté de dominer et détruire.
Mario Cifali, Genève
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