21 novembre 2019 à 02:01
Sept parcs éoliens sont prévus dans notre canton. Les riverains ont signalé que sur certains sites, le vent manquait. «Le vent n’est qu’un critère parmi d’autres», leur ont répondu les bureaucrates, à leur manière absurde mais classique. Toutefois, depuis l’adoption de la stratégie énergétique 2050, le nouvel argument massue de l’Etat est l’«intérêt national».
Mais quel genre d’intérêt national y a-t-il à sacrifier notre patrimoine, à défigurer les derniers espaces préservés et à éventrer nos forêts? Quel intérêt national ordonne d’implanter des machines importées de 207 mètres de haut, dont l’hélice non recyclable de 75 tonnes menace les espèces protégées et transforme cet espace de vie en zone industrielle? Quel intérêt national donne la priorité à une production aléatoire qui ne sécurise pas l’approvisionnement du pays? Il faudrait 2000 éoliennes pour remplacer une centrale nucléaire comme Leibstadt, sur un petit territoire très peuplé et bâti.
Or, personne ne souhaite vivre encerclé de gigantesques tours bruyantes (108 décibels, chiffre fabricant) qui flashent la nuit. En Allemagne, malgré 26 000 éoliennes, le CO2 ne baisse pas, et Angela Merkel va imposer un kilomètre de distance entre éoliennes et habitations (en Suisse: 300 mètres!).
Il est grand temps d’abandonner ce fantasme technologique au lieu de stigmatiser les riverains comme des arriérés. Les subventions actuellement allouées à l’industrie éolienne devraient plutôt encourager les particuliers à s’équiper en panneaux solaires et pompes à chaleur, à isoler les logements. Vouloir sortir du nucléaire ne signifie pas accepter n’importe quelle folie.
Olivier Bays, Lossy
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