2 novembre 2021 à 02:01
J’ai été surpris la semaine passée de recevoir dans ma boîte aux lettres, de la part de l’association «Non au parc éolien des collines de la Sonnaz» des recommandations de vote pour les élections cantonales du 7 novembre. Certes, c’est le droit des initiateurs de ce tous-ménages sur papier glacé de faire connaître leur opposition à des éoliennes qui n’en sont qu’à un stade plus que préliminaire.
Ce qui me gêne, c’est que l’électeur est incité à choisir, pour les prochaines années, des candidats au Conseil d’Etat et au Grand Conseil uniquement sur le critère de leur position sur «l’éolien fribourgeois». Les candidats adoubés – tant pour le gouvernement que pour le parlement – sont tous de droite ou de centre droit, à deux exceptions près (sur une bonne quarantaine!). Est-ce un pur hasard?
Pour la Préfecture du Lac, ces citoyens soucieux du bien commun recommandent «le vote blanc»… Pensent-ils que les électeurs ne mettent pas en balance d’autres soucis plus immédiats, comme le coût de plus en plus insupportable des primes-maladie, sans parler des effets du changement climatique qui sont de plus en plus concrets, ou des risques très proches de pénuries en matière d’alimentation électrique?
Pensent-ils vraiment que l’ensemble des candidats «recommandés» vont défendre leurs intérêts (à part, peut-être la question des éoliennes, à voir!) une fois l’élection passée? Il sera alors trop tard pour regretter un vote basé encore à l’heure actuelle sur des supputations.
Jacques Berset, Cormérod
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