24 décembre 2021 à 02:01
Noël approche, iel est bientôt né le divin Enfant… Mais iel est mal parti-e-x pour apprendre le français! Nous avons souri à l’introduction du nouveau pronom neutre «iel» dans le Petit Robert.
La comédie carnavalesque du monde ne manque jamais de nous égayer au défilé du cortège d’absurdités animant l’actualité. Cette planète est un peu malade, et pas que du Covid-19! J’aime bien carnaval, quand le fou singe la royale autorité. Mais, durant carnaval, on sait que règne l’outrance. C’est pour rire!
Las, la réécriture de la langue française en mode inclusif n’est pas qu’un clin d’œil de Mardi gras. Ce mouvement procède d’une intention idéologique qui a déjà pris racine à la Haute Ecole pédagogique (HEP) de notre canton. Là où se forment les futures enseignantes (je ne rechigne pas au féminin générique), un catéchisme en matière d’écriture inclusive est proposé (voire imposé) aux étudiantes.
Corriger, mater et même émasculer le français, cette langue discriminante, servile ambassadrice d’un séculaire patriarcat, voilà l’objectif! Une coterie rédactionnelle, probablement fort sympathique – tout en étant très peu paritaire – s’est arrogé la mission de redéfinir comment on écrit le français à la HEP.
Je suis interpellé, on n’est quand même pas à l’amicale des cruciverbistes androgynes du Bas-Gibloux. On est à la HEP, on devrait y célébrer la joie d’apprendre et non d’immoler la langue de Voltaire. Le français est une langue, non un volapük modelable au gré des idéologies. Il semblerait que les auteur-rice-x-s des directives d’écriture à l’usage de la HEP l’ignorassent, hélas. Fichtre!
Frédéric Ducrest,
écharlens
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