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Gratuité des hautes études: ça n’a rien d’impossible…

Publié le 20.11.2017

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«Alors que le rectorat de l’Université de Fribourg a réclamé et obtenu une hausse massive des taxes universitaires et leur introduction pour les doctorants, plusieurs universités européennes nous montrent qu’il est possible non seulement de ratifier un pacte qu’on a signé, mais de l’appliquer.

Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels est entré en vigueur en Suisse le 18 septembre 1992. L’article 13 stipule «qu’en vue d’assurer le plein exercice (du droit de toute personne à l’éducation, les Etats parties (…) reconnaissent que) l’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité». Or en Suisse, on observe plutôt une instauration progressive de la cherté des études supérieures.

Quel est donc le secret des universités dont les études sont gratuites? En réalité, c’est assez simple: l’Etat dont ces universités dépendent a choisi d’honorer son rôle et d’investir dans sa relève intellectuelle. En Suède comme en Finlande, pour ne prendre que deux exemples, l’Etat finance ses universités, qui sont du ressort de l’instruction publique, comme en Suisse.

Récapitulons donc: le Conseil d’Etat fribourgeois affiche un milliard de fortune, l’Université de Fribourg est publique et se trouve en difficulté financière à cause de l’introduction d’un master en médecine, alors… les étudiants et les doctorants doivent rassembler les 4 millions de francs qui manquent.

Kelly Harrison, doctorante,

Theresa Roubaty, lectrice

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