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Forum/Courrier des lecteurs

Expertise sur le plan éolien. un coup de peinture ne suffit pas


1 avril 2022 à 04:01

Dans La Liberté du 19 mars, on compare les méthodes fribourgeoise et jurassienne d’évaluation des sites éoliens. A ce sujet, la version des faits du Service de l’énergie (SdE) interpelle.

1) Il cite le Vanil-Noir. Il est vrai que notre chère cime se trouve dans une réserve naturelle que personne n’aurait l’idée d’aller souiller avec des éoliennes. Mais, à en croire l’Atlas suisse des vents, il est faux de dire que sa crête est «très ventée». Le SdE confondrait-il avec le site voisin des Merlas, curieusement abandonné alors qu’il s’annonçait très productif?

2) Il n’y a jamais eu de consultation publique en 2016. Les citoyens n’avaient rien à dire, ils n’étaient même pas au courant.

3) Le canton n’a pas «réuni tous les acteurs» lors de ladite consultation, décisive pour le classement des sites. Seules trois communes parmi les 25 concernées par des secteurs éoliens ont honoré l’invitation du SdE.

4) Concernant le mitage du territoire, le Jura exige aussi un nombre minimum d’éoliennes (cinq, contre six à Fribourg), bien que notre SdE ne juge pas utile de le mentionner.

5) Le vent ne compte pas pour 10% dans le Jura, mais pour 22%. Le critère jurassien «produit du vent par la surface» n’a pas pour objet principal de choisir de grands sites, comme l’affirme le SdE, car cela est déjà garanti par le filtre «cinq éoliennes», mais permet de choisir des secteurs bien ventés pour gaspiller le moins de surface possible.

Le SdE veut conserver sa grille d’évaluation à tout prix. L’expertise partielle qu’il appelle de ses vœux ressemble fort à un «coup de peinture»: elle ne suffira pas à restaurer la confiance.

Olivier Bays, secrétaire général Non au parc éolien

les Collines de la Sonnaz

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