10 juin 2022 à 04:01
Aux Etats-Unis, à la suite d’une tragédie dans une école, un ancien président et ses suppôts veulent éradiquer le mal en mettant une arme dans les mains de tous les habitants dès 18 ans. En Suisse comme partout, à la suite d’une autre tragédie, la guerre en Ukraine, nos politiciens ont décrété la course à l’armement sans même prendre le temps de la réflexion pour savoir quelle orientation donner à la défense du pays.
Des politiciens qui semblent ne pas comprendre qu’il serait urgent de faire la guerre à la guerre en s’impliquant beaucoup plus dans la mise en œuvre d’une politique visant à réduire la misère endémique et les graves disparités sociales qui sont à l’origine de révoltes de tant de peuples. Et ce n’est pas antimilitariste de demander à ceux qui ne croient qu’en la force s’il est encore opportun de dépenser tant de milliards pour l’achat d’avions quand on sait qu’avec sa puissance de feu l’armée russe a détruit en grande partie l’aviation ukrainienne en quelques jours seulement.
La Finlande et la Suède l’ont bien compris, la solution la plus efficace et la plus économique, c’est l’Europe de la défense qui va se développer et à laquelle notre pays devrait s’amarrer à des conditions qui respectent notre neutralité. Renforcer notre coopération avec nos amis européens en matière de sécurité avec une participation accrue à des programmes au titre de partenariat pour la paix serait demain le plus sûr chemin à suivre.
Ce monde, paraît-il, demeure dans le même état où il a été de tout temps avec la même somme de bien et la même somme de mal. Quand celle du mal prend le pas sur celle du bien, c’est au grand désespoir de l’humanité.
Robert Ayer,
Rossens
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