Isabelle Roulin, Estavayer-le-Gibloux
18 janvier 2024 à 13:05
Je réagis à la publicité de la Coop dans La Liberté du 12 janvier. J’y lis que je peux acheter deux poulets pour 4 fr. 95 (au lieu de 9 fr. 95) et des côtelettes de porc à 11 fr./kg! Comment un producteur de viande (cela est également valable pour les maraîchers et les producteurs de lait) peut-il vivre décemment du fruit de son travail alors que la grande distribution pratique de pareils prix? La pression que notamment nos deux géants orange font peser sur les producteurs est inadmissible à mes yeux.
Ces personnes ont des conditions de travail pénibles et soignent leurs animaux avec des normes de plus en plus exigeantes. Elles y consacrent un nombre d’heures qui méritent qu’à la fin de chaque mois, leur revenu soit cohérent avec le travail fourni et les infrastructures y relatives. Au TJ l’autre jour, j’ai pu entendre la grogne de certains d’entre eux à qui l’avenir fait peur et qui auraient envie de baisser les bras.
Le poulet de demain sera-t-il essentiellement brésilien (comme à la Migros pour tout ce qui est nuggets ou tranche panée) ou pourra-t-on encore se nourrir avec de la viande suisse? Nous, consommateurs, avons aussi notre rôle à jouer, mais de grâce que les gros distributeurs arrêtent de promouvoir des prix qui découragent les nobles travailleurs du secteur primaire! A tous les agriculteurs, maraîchers et producteurs de lait qui me lisent, j’adresse un merci du fond du cœur et leur souhaite de continuer vaillamment.
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