Jean-Michel Gavillet, Neyruz
30 janvier 2024 à 17:05
M. Ruffieux s’en prend violemment aux médias appartenant au groupe Vivendi et en particulier à la chaîne CNews, qu’il accuse de servir une «soupe populiste» (cf. Opinion du 24 janvier). Pour suivre régulièrement CNews et d’autres chaînes d’info en continu comme BFMTV, LCI ou France 24, je ne partage pas la critique de M. Ruffieux concernant CNews qui, contrairement à ce qu’il assène, présente souvent des débats avec des personnalités de tous milieux et de divers horizons politiques.
Les souverainistes y ont certes leur part, mais faudrait-il les interdire d’antenne, comme le voudraient les inévitables censeurs de service? Ceux-ci n’ont pour but que d’imposer une police de la pensée et de faire taire toute opinion politiquement incorrecte à leurs yeux. Comme les universités et les milieux culturels, les médias sont minés par le wokisme, une déconstruction (cancel culture) que des auteurs qualifient de nouvelle inquisition, voire de totalitarisme. Le wokisme ne cesse d’étendre son emprise et représente un réel risque pour les valeurs démocratiques fondamentales en prônant notamment l’exclusion et l’intolérance. Le wokisme est perçu comme progressiste et la critique du wokisme est vue à tort par la gauche comme réactionnaire.
Des personnalités qui s’élèvent contre cette nouvelle inquisition peuvent s’exprimer dans les médias du groupe Vivendi; elles ne sont pas invitées ailleurs. Pourquoi M. Ruffieux s’en prend-il à Bolloré et pas à Patrick Drahi, magnat des télécoms et propriétaire de BFMTV et RMC? Il cite Le Monde, qui n’est pas un exemple de pluralisme. La liberté d’expression n’a pas de prix.
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