Récit. Manon Stutz, redonner chair à la cendre
La réalisatrice lausannoise signe une élégie documentaire très personnelle, carnet du deuil qui, en fragments illustrés, honore son père disparu.
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12 juillet 2024 à 00:00
Temps de lecture : 1 min
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«En fait, la vie, c’est un peu savoir comment gérer la douleur.» Celle laissée par un père devenu fantôme, parti un matin, petit baiser sur le nez, pour rejoindre l’inconcevable cohorte des suicidés. En 2021, Manon Stutz signait un premier roman, Les étoiles bohèmes, dont la notice précisait que cette Lausannoise «filme et écrit, parfois avec le majeur dressé». Colère adressée à l’injustice, ici celle subie d’avoir été arrachée à l’insouciance, puis plongée dans l’infinie béance du deuil.
Manon Stutz, Alchimie de la douleur, Ed. Torticolis et frères, 225 pp.