Huit ans que l’on attendait de nouvelles créations de l’un des artistes les plus intéressants de la scène française. L’incroyable Christophe, qu’on ne saurait réduire à Aline, qui a dû revenir à force d’être appelée depuis 50 ans, a entendu nos prières. Le chanteur, qui explore intelligemment les sonorités électroniques, est de retour avec un bijou. Les vestiges du chaos montrent bien qu’il sort toujours quelque chose de merveilleux du Big Bang. Stella Botox retend les traits flapis d’une chanson française trop souvent dépressive, Les mots fous - qui remplacent Les mots bleus d’autrefois - subliment une musique électro-symphonique cinématographique, Mes nuits blanches, en duo avec Orties, met du clubbing réjouissant dans un texte si éblouissant qu’il nécessite de porter des lunettes à soleil même de nuit.
L’édition spéciale de l’album, qui contient un CD supplémentaire, recèle une perle absolue: l’interview du poète à la marinière. Cet enregistrement de moins de trois minutes est un remix de quelques-unes de ses citations, ajoutées à des fragments de musique et de chansons, qui se transforme en une nouvelle œuvre, magistrale. TB
> Christophe, Les vestiges du Chaos, Universal.
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Arpentant les lisières que dessinent les marées sur le sable, le photographe Didier Jordan s’accompagne du poète Marcel Burger pour publier un très beau livre, qui parvient à saisir en noir et blanc l’éblouissement de ce paysage toujours recommencé.
