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Forum/Courrier des lecteurs

Enquête sur un voisin

L’écrivaine Noëlle Revaz raconte le plasticien Valentin Carron et se dépeint elle-même. Brillant!

Dans la cour du pavillon suisse de la Biennale de Venise 2013, Valentin Carron a notamment exposé un vélomoteur Ciao. © Keystone

Samuel Schellenberg

Samuel Schellenberg

23 novembre 2023 à 13:50

Temps de lecture : 1 min

Parution » Lorsqu’une personnalité des arts en interviewe une autre, le ­résultat tient en général du portrait croisé. D’autant plus lorsque les protagonistes ont des pratiques et parcours différents, ne sont pas forcément ­issus du même terreau ni moule culturel. Cela suscite l’apparition de frictions productrices de sens, voire d’étincelles; ou la découverte de points communs inattendus.

C’est ce qui ressort de la belle série Collection portraits des Editions art & fiction, portée par Martine Béguin et Christian Pellet, qui voit deux nouveaux volumes sortir de presse. D’un joli format quasi A5, les ouvrages ont été inaugurés il y a onze mois avec Horizons, rencontre entre l’écrivain Matthieu ­Mégevand et l’artiste Philippe Fretz; et Oui. C’est bien, dans lequel la dramaturge et scénariste Julie Gilbert écrivait sur la plasticienne Delphine Reist.

Vernis il y a peu, Mondes magiques rassemble Vincent Barras et Alexia Turlin, alors qu’Autoportrait avec artiste réunit Noëlle Revaz et Valentin Carron. C’est la première qui tient le micro: ­autrice de Rapport aux bêtes (Ed. Gallimard, 2002), L’Infini livre (Ed. Zoé, 2014) ou des contes Est-ce que tout revient? (Ed. Femina, 2023), elle tente de cerner l’artiste contemporain Valentin Carron, Bas-Valaisan comme elle.

Qui est-il? Pourquoi est-il ce qu’il est? C’est-à-dire: un artiste largement reconnu à l’international, ambassadeur de la Suisse à la Biennale de Venise 2013, dont la pratique minimaliste s’inspire d’éléments vernaculaires ou populaires, entre grandes croix des sommets, superpositions de cageots agricoles, mur crépi ou boguet. Ses œuvres sont incluses dans de grandes collections privées ou publiques, et s’autoparodient parfois au centre de ronds-points – la grande torsade à l’entrée de Martigny, c’est lui.

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