15 décembre 2022 à 02:01
Nous avons la chance d’habiter un pays où les soins médicaux sont d’excellente qualité. J’ai eu le privilège d’être soigné par des médecins et des membres du personnel soignant compétents, d’une grande disponibilité malgré leurs tâches administratives démentes. Cela a un coût qui doit pouvoir être évalué correctement et partagé par les ayants droit en tenant compte des tâches régaliennes de l’Etat et de la justice sociale.
Le patient reçoit désormais copie de la facture du médecin en espérant qu’il contrôle le bien-fondé de la facturation. D’abord sa lecture nous donne le tournis. Réflexion faite, la ventilation des différents postes apparaît comme aberrante et discriminatoire. J’ai plus de 75 ans et la chance d’être bien dans ma tête: mon dernier traitement a cependant un surcoût de 216 fr. 94 sur 577 fr. 55 alors même que l’«information avant intervention diagnostique», «l’instruction sur les mesures et soins à faire par moi-même», «la prise en charge par le médecin» n’ont différé en rien par rapport à celles qui m’étaient appliquées avant 75 ans. Pire encore, on me compare à un «enfant de six ans».
Peut-être serait-il urgent de s’interroger sur la santé mentale des auteurs du Tarmed (système tarifaire) ou en tout cas du non-respect des personnes dans leur identité concrète. Ce n’est point en empruntant ce chemin que l’on va réduire les coûts inutiles de la santé.
Dominique Rey, Villars-sur-Glâne
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus
