La Liberté

pictogramme abonné La Liberté Contenu réservé aux abonnés

Chronique: Le discours du 1er Août est un art

Devant un orateur fédéral, ce jour-là, même les enfants se font sages. © Keystone
Devant un orateur fédéral, ce jour-là, même les enfants se font sages. © Keystone

Pascal Bertschy

Publié le 30.07.2024

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Ayons une pensée, en cette veille de fête nationale, pour les membres du Conseil fédéral. Demain, corvée annuelle de parlote! Ils devront tous prononcer un discours et faire couler leur filet d’eau tiède au milieu de notre été brûlant. C’est notre chance: nos gouvernants appartiennent à cette catégorie d’orateurs dont l’un des buts les plus nobles, ce jour-là, semble être de ne pas surprendre les gens qui les écoutent.

Mieux: du discours du 1er Août, depuis une trentaine d’années, ils ont fait un art. Et même plusieurs à la fois: l’art de ne défriser personne, l’art de favoriser l’assoupissement, l’art de ne rien dire, l’art de pousser la suissitude à son maximum…

Ils nous plongent dans les abysses du convenu

Du caractère, de l’élan, du souffle? Non, un discours gouvernemental n’a rien d’un sport. C’est seulement une de nos spécialités nationales, dont nos éminences et leurs conseillers connaissent la recette par cœur. Ses principaux ingrédients: modestie de vo

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11