3 février 2021 à 02:01
Il y a notre avenir, nos jeunes, si lumineux, qui souffrent beaucoup pourtant, qui posent de bonnes questions, que l’on écoute trop peu. Il y a un taux de dépression générale record (attesté par des chiffres, sans quoi rien d’ailleurs ne semble être pris au sérieux).
Il y a nos vieux, en régime quasi carcéral malgré la sollicitude des soignants et qui, comme cette personne de 93 ans, en ayant parfois survécu au virus et accepté les vaccins, doivent recevoir leurs proches sous la bonne garde de deux personnes, de l’autre côté d’une vitre de protection, parfois masqués. Pour éviter, peut-être, que dans le secret d’une chambre on ne caresse furtivement une jambe ou, pire, un visage?
Il y a ces requérants d’asile qu’on ne peut plus, depuis un an, visiter dans les foyers. Il y a les réfugiés coincés dans les enfers de la Libye. Il y a les artistes, organisateurs et techniciens de scène à l’arrêt, sous perfusion, et qui veulent travailler, partager, offrir des espaces de vie, de corps, de musique, de rêves. De transgression. De construction. Il y a toutes celles et tous ceux à considérer sans avoir la place ici de détailler.
Consciente que je ne peux pas tout embrasser depuis mon petit point de vue, je ne saisis quand même pas: pourquoi n’investit-on pas d’abord pour former davantage de soignants et soulager ceux qui s’épuisent en hôpital et EMS? Pourquoi ne réfléchit-on pas publiquement à une santé globale, au sens et à la dignité de la vie que nous souhaitons et devons aux femmes, hommes et enfants d’ici et ailleurs?
Et si en 2021 l’imagination reprenait le pouvoir sur la peur pour bâtir un beau projet de société?
Valérie Torrent,
Fribourg
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