Du gaz livré «à rebours» depuis la France vers la Suisse centrale
Une première: du gaz pourra être livré de l'ouest vers la Suisse centrale et orientale, grâce à la technique de flux à rebours installée à Altavilla.
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ATS
4 janvier 2024 à 23:01
L'approvisionnement en gaz de la Suisse, qui dépend entièrement des importations, fait un bond en avant. Pour la première fois cet hiver, du gaz pourra être livré depuis la France vers la Suisse centrale et orientale, soit de l'ouest vers l'est, annonce l'Association suisse de l'industrie gazière (ASIG).
La société Gaznat installée à Vevey a créé les conditions techniques nécessaires pour augmenter ses capacités de transport de gaz depuis la France vers des sociétés régionales desservant le Plateau ainsi que la Suisse centrale et orientale, indique jeudi l'ASIG dans un communiqué. Il s'agit «d'un pas important vers le renforcement de la sécurité d'approvisionnement en Suisse».
Depuis 2017 déjà, la Suisse a la possibilité d’exploiter son artère de transit gazier non seulement du nord vers le sud, mais aussi en flux à rebours depuis l’Italie. Désormais, les livraisons de gaz sont aussi possibles d’ouest en est grâce à la nouvelle possibilité technique de flux à rebours installée depuis peu par Gaznat à Altavilla, sur le gazoduc reliant Ruswil .
Risque de récession
Selon l'ASIG, les trois quarts des importations de gaz consommé en Suisse sont livrés depuis la frontière nord. La Suisse est donc très exposée au risque de récession côté allemand, un scénario évoqué suite à l'arrêt des importations de gaz russe en Allemagne après l'attaque de la Russie contre l'Ukraine en février 2022.
La situation de l’approvisionnement en gaz s’est détendue depuis, mais la vigilance reste de mise. Une ordonnance fédérale de mai 2022 oblige les sociétés gazières régionales helvétiques à constituer une réserve de gaz sur les sites de stockage étrangers, à hauteur de 15% de la consommation annuelle de gaz en Suisse.
La nouvelle possibilité de flux à rebours aménagée permet d’augmenter dès cet hiver la capacité de transport depuis la France jusqu’à concurrence de 475 MW supplémentaires, selon Gaznat. Cela équivaut à la consommation de 25'000 ménages environ.
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