25 janvier 2016 à 16:16
Deux organisations féminines, le FIZ et l’ADF, ont profité de ma lettre de lecteur (8.01) pour s’engager en faveur de ce que le Conseil fédéral a eu le courage d’interdire: le mensonger «statut d’artiste de cabaret» (18-19.01). L’art en question? De jeunes femmes de pays de misère sont amenées en Suisse pour y «faire un strip-tease […] plusieurs fois durant la même soirée» (Bureau fédéral de l’égalité).
Les deux organisations prétendument féministes n’y voient aucune atteinte à la dignité humaine! Bien au contraire, les personnes qui, comme les conseillers fédéraux, osent s’opposer à ce rabaissement évident de femmes en situation précaire souffriraient d’une «crise d’angélisme» (ADF) ou, dans mon cas, d’indignation «paternaliste» (FIZ).
Le système prostitutionnel - dont le «statut d’artiste de cabaret» en question faisait clairement partie (Police fédérale) - est indéfendable et une violation des droits humains. Chaque femme qui travaille en Suisse devrait avoir le droit à un travail digne et sûr, un travail qui serait donc acceptable pour toute femme. Il est évident que la prostitution et le strip-tease n’en font pas partie. Le FIZ est invité à revoir sa défense de la prostitution qui n’est (presque) jamais un choix fait librement, mais un abus à rejeter.
La bonne nouvelle: dans sa défense de la prostitution, le FIZ n’est suivi ni par son organisation faîtière (Zürcher Frauenzentrale, environ 150 membres collectifs et 1400 membres individuels du canton de Zurich) ni en Europe (voir le Lobby européen des femmes, qui regroupe plus de 2500 organisations féminines).
Hans Barth, Fribourg
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