Votation UR. Voie libre pour un complexe hôtelier avec marina à Isleten (UR)
L'investisseur égyptien Samih Sawiris pourra construire un complexe hôtelier doté d'une petite marina sur la presqu'île d'Isleten (UR), au bord du lac des Quatre-Cantons. Les citoyens uranais ont rejeté une initiative des Vert-e-s, qui voulait y faire barrage.
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ATS
Aujourd’hui à 13:52, mis à jour à 13:59
Les votants ont balayé, dimanche, à 66,42% un texte exigeant que le canton régisse le site de manière à y proposer une exploitation restreinte, respectant la nature et le développement durable. Les Vert-e-s suggéraient la construction d'un petit village de vacances, d'une auberge de jeunesse ou l'installation d'un camping. Le taux de participation au scrutin a atteint 52,8%.
Projet déjà redimensionné
Après avoir transformé Andermatt (UR) en station de sports d'hiver haut de gamme, Samih Sawiris entend réaliser à Isleten un hôtel de 50 chambres, flanqué de 30 appartements hôteliers - de 3 à 4 étoiles - ainsi que 70 appartements locatifs et sept bungalows sur le site d'une ancienne usine d'explosifs.
Une petite marina fait partie de ses plans. L'investisseur a déjà redimensionné à la baisse son projet d'origine.
Economie régionale et autonomie communale
Le gouvernement et le parlement du canton avaient balayé l'initiative populaire des Vert-e-s. Ils recommandaient de la rejeter, car elle "néglige les intérêts économiques, touristiques et de politique régionale".
En outre, le texte des initiants exigeait que l'exploitation future du site d'Isleten ne soit pas régie par les communes concernées de Seedorf et d'Isenthal, mais à travers une loi cantonale. Le gouvernement y voyait une atteinte sans précédent à l'autonomie communale.
Dans une interview accordée à la NZZ, l'investisseur égyptien avait même laissé entendre qu'en cas de "oui" des citoyens uranais à l'initiative des Vert-e-s, il pourrait acheter le terrain, l'assainir et l'occuper de manière purement privée.
Recours en suspens sur la campagne
Au cours de la campagne, le comité d'initiative a déposé un recours contre les explications données par les autorités uranaises dans la brochure de votation, estimant qu'elles ne sont pas objectives. Le gouvernement a rejeté ces critiques et refusé d'entrer en matière sur le recours. Il a fait suivre ce dernier au Tribunal fédéral.