30 août 2022 à 04:01
L’initiative contre l’élevage aurait un impact négatif important sur l’environnement si elle était acceptée. Dans le cas de la production de poulets par exemple, l’augmentation de l’indice de consommation passerait de 1,5 kg d’aliment pour produire 1 kg de poulet à 2,3 kg pour la production selon les normes bio.
Cela devrait être compensé par une quantité énorme de céréales à produire et ne pourrait l’être qu’à l’étranger sur des terres laissées à la nature jusqu’à aujourd’hui. Ces céréales devraient être bio avec un rendement inférieur de 2000 kg par hectare et devrait tout autant être compensé.
La construction de 4500 poulaillers bio serait nécessaire, auquel il faut additionner la surface du pâturage. Cette surface ne serait plus disponible pour d’autres productions qui devraient être importées. Cet impact sur l’environnement est le même si l’élevage est en Suisse ou à l’étranger. Vous l’aurez compris, la totalité de la production actuelle de poulets sous la forme bio est totalement impossible en Suisse.
C’est donc bien de l’étranger que viendra ce que vous consommerez. Dans ce cas, nous savons que les accords internationaux ne nous permettront pas d’imposer le mode de production et c’est bien du poulet conventionnel qui sera importé et sans aucun contrôle sur le système de détention.
Dans tous les cas, cette initiative sera néfaste pour l’environnement et ne fera que déplacer à l’étranger le lieu de production. Pour l’agriculture suisse et pour l’environnement, le 25 septembre prochain, je refuserai cette initiative irréfléchie.
Christian Ducotterd, agriculteur, Grolley
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