15 mars 2022 à 02:01
Après deux ans de pandémie, nous voilà à subir les affronts de conflits géopolitiques sur lesquels nous n’avons aucune influence mais qui, eux, ont et auront une influence sur toute vie, de celle ôtée brutalement à celle touchée indirectement.
Nous voilà, à nouveau, via nos appareils de «première nécessité», à contempler funestement les déchirements de toutes parts. Et à ressentir ce vacarme, dans nos entrailles, par l’effroi de ce qui pourrait être présagé par l’horreur. Du petit travailleur au haut dirigeant, la peur, aussi viscérale soit-elle, vrombit.
Oui, même les plus hauts dirigeants des pays, marchant sur des œufs, ne savent ce qu’il adviendra. Car derrière la façade diplomatique se loge une peur intrinsèque qui, elle, est indomptable. Les divisions «pro» versus «anti» s’ancrent, depuis trop longtemps, agrémentées par l’abondance du fil d’actualité qui pollue notre quotidien. «Diviser pour mieux régner» demeure la devise implicite orchestrée sournoisement par bien des instances.
Ne sombrons pas dans la folie du formatage, du paroxysme émotionnel, des anathèmes moralisants, de la cécité idéologique. L’ombre de la vérité est plus difficile à percevoir que le rayonnement des diatribes. L’exercice, hautement contraignant, reste hélas difficile. En effet, la réalité est beaucoup plus complexe que celle qui nous est relayée de part et d’autre. L’Histoire nous l’a appris.
Ô grand jamais, nous n’aurions imaginé assister, pour celles et ceux que le pacifisme avait préservés jusqu’ici, à un tel séisme. Une ère historiquement inédite nous attend. Forts, il faudra être.
Sabrina Ianniello, Fribourg
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