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Présidentielle américaine. Trump veut remplir le Madison Square Garden, Harris en Philadelphie

A moins de dix jours d'une élection présidentielle américaine toujours aussi incertaine, Donald Trump compte dimanche remplir le légendaire Madison Square Garden de New York de casquettes rouges. Kamala Harris dans le même temps ratisse le terrain à Philadelphie.

Donald Trump et Kamala Harris mobilisent toute leur énergie, à dix jours du scrutin.KEYSTONE/AP

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 16:05, mis à jour à 16:22

Temps de lecture : 3 min

Alors que la candidate démocrate a affiché ces derniers jours le soutien de plusieurs icônes de la culture populaire, comme Bruce Springsteen ou Beyoncé, Donald Trump espère une démonstration de force avec ses partisans dans "l'arène la plus célèbre du monde", où se sont produits les Rolling Stones, Madonna, U2 et où jouent les populaires équipes de NBA et de hockey sur glace des Knicks et des Rangers.

De son côté, Kamala Harris compte appeler au vote "quartier après quartier" selon son équipe de campagne, en mettant l'accent sur les communautés noires et latinos, pour faire le plein de voix en Pennsylvanie, un des sept Etats disputés qui seront déterminants dans l'élection le 5 novembre, l'une des plus serrées de l'histoire des Etats-Unis d'après les sondages.

A New York, bastion démocrate où il est né et a fait fortune dans l'immobilier - plusieurs gratte-ciel y portent son nom -, Donald Trump entend se présenter comme le "meilleur choix pour réparer tout ce que Kamala Harris a cassé", selon son équipe de campagne.

Une manière de renvoyer encore une fois au bilan de l'administration Biden la vice-présidente, qu'il n'a cessé, au milieu d'insultes personnelles ("droguée", "idiote") d'attaquer sur l'inflation, l'immigration et l'insécurité.

"Danger"

La vice-présidente lui répondra mardi. Elle fera son propre réquisitoire contre Trump à quelques encablures de la Maison Blanche, l'endroit où ce dernier avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021 juste avant qu'ils n'attaquent le Capitole.

"Je le fais là, parce que je pense qu'il est très important pour le peuple américain de penser à la personne qui occupera le Bureau ovale le 20 janvier", a-t-elle expliqué dans une interview sur CBS dimanche, évoquant le "danger" que représente Donald Trump et ses politiques.

"Sa première priorité ce sera les gens comme lui" et non "les gens qui travaillent dur, les personnes âgées".

Dimanche à 21H GMT (22h en Suisse), Donald Trump montera sur scène, avec son allié de campagne omniprésent, le propriétaire multimilliardaire de Tesla et X Elon Musk, ou encore le grand manitou des arts martiaux mixtes (MMA) Dana White.

Il répondra peut-être aussi à ceux qui dressent un parallèle entre ses discours aux penchants de plus en plus autoritaires, populistes et nationalistes, et le choix du Madison Square Garden, théâtre d'un impressionnant rassemblement nazi en 1939.

Le républicain de 78 ans, qui serait le président le plus âgé de l'histoire des Etats-Unis à entrer en fonction s'il était élu, a juré de ne pas être un dictateur "sauf le premier jour", pour fermer les frontières américaines. Il promet aussi d'expulser des Etats-Unis des millions de migrants qu'il accuse "d'empoisonner le sang du pays".

"Prendre nos vies au sérieux"

Samedi, lors d'un meeting en Pennsylvanie, après une halte dans un autre Etat crucial, le Michigan, il a de nouveau accusé "Kamala (Harris) d'organiser une invasion de migrants criminels depuis les prisons et les hôpitaux psychiatriques du monde entier, du Venezuela au Congo". Il a aussi accusé les journalistes d'être des "ennemis du peuple".

Kamala Harris était elle épaulée par Michelle Obama, l'une des personnalités préférées des Américains. L'ancienne première dame des Etats-Unis a exprimé sa "peur réelle" de voir retourner à la Maison Blanche Donald Trump, qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020 et a été inculpé par la justice fédérale pour tentatives d'inverser illégalement les résultats du scrutin.

"Comment cette course peut-elle être si serrée?", a-t-elle martelé sous-entendant que la misogynie est une partie de la réponse. Puis s'adressant aux hommes: "Du plus profond de mon être, je vous demande de prendre nos vies au sérieux".