Une nouvelle ligne politique
Le président du PDC, Gerhard Pfister, veut «retrouver le chemin du succès»
Partager
28 août 2017 à 07:00
PDC » La nouvelle ligne du PDC a été très largement approuvée samedi, lors du congrès estival du parti, à Genève. Grâce à cette vision élaborée pendant un an, le président Gerhard Pfister «veut retrouver le chemin du succès» après des années d’effritement électoral.
Au cœur de cette stratégie: la conciliation de la liberté et de la solidarité. «Le PDC est le seul parti qui fait le trait d’union entre la liberté et la solidarité, la prospérité et la justice, la souveraineté et l’ouverture», a affirmé son président, Gerhard Pfister. «Ce n’est pas une révolution, mais une évolution», a déclaré le Zougois. «Cette nouvelle ligne trace la voie», a relevé la présidente de la Confédération, Doris Leuthard. Elle doit servir d’orientation et de repère pour affronter les conflits pas toujours faciles à supporter, a-t-elle ajouté en encourageant les militants à «passer à l’acte».
Quelques oppositions
Le petit document présentant cette vision a été très largement accepté par les quelque 500 participants au congrès estival. Une vingtaine de voix, dont beaucoup de Genevois, s’y sont opposées après une discussion animée principalement par les Romands.
Il faut dire que les jours précédant ce congrès ont été marqués par une polémique dans les médias au sujet du terme social-conservateur, utilisé pour qualifier la politique du PDC. Les sections progressistes ont été heurtées par le mot «conservateur», qui a une connotation négative de repli sur soi, du moins en français.
M. Pfister en a précisé le sens samedi. Il s’agit selon lui d’affirmer que le PDC est attaché aux valeurs suisses. Pour le conseiller aux Etats soleurois Pirmin Bischof, pas question d’être conservateur au sens de faire de la politique «dans un rétroviseur». «Nous sommes conservateurs, car nous sommes engagés pour ce pays et pour la famille», a-t-il souligné.
Le conseiller national vaudois Claude Béglé estime que les clarifications apportées «vont dans le bon sens». Il s’oppose à une vision passéiste et au repli identitaire pour défendre une vision humaniste et ouverte au monde. Pour le Genevois Raymond Loretan, le terme conservateur est «incommunicable en Suisse romande». De jeunes militants ont aussi insisté sur l’importance de parler des thèmes pour reconquérir les terrains électoraux perdus. «Il faut refaire de l’idéologie», a souligné le Genevois Benoît Cerutti.
Frein aux hausses
Après ce débat sur l’identité du parti, le congrès s’est penché sur les coûts de la santé. «Aujourd’hui, la situation est telle que la classe moyenne est à la limite de ce qui est acceptable et finançable», a déclaré M. Pfister.
La solution du PDC passe par l’introduction d’un frein aux coûts: dès que les coûts par assuré à la charge de l’assurance obligatoire des soins augmentent plus fortement en moyenne annuelle qu’un certain index qui reste à définir, le Conseil fédéral doit prendre des mesures de limitation des coûts. Les fausses indications et la surmédication sont dans le viseur du parti.
Deux motions pdc qui vont déjà dans ce sens sont pendantes, respectivement au Conseil national et au Conseil des Etats, a rappelé M. Pfister. Elles ont toutefois été rejetées par le Conseil fédéral. «Je ne suis pas prophète, mais je serais étonné que notre proposition obtienne une majorité au parlement», a précisé le Zougois.
En cas d’échec de la voie parlementaire, la direction du parti a été chargée d’élaborer une initiative populaire. La résolution qui précise ce mandat a été acceptée à l’unanimité moins une abstention. atS
Les Vert’libéraux élisent Jürg Grossen à la présidence du parti
Plusieurs autres assemblées se sont tenues ce week-end. Le point.
UDC Le président de l’UDC, Albert Rösti, a demandé des mesures plus strictes contre les islamistes en Suisse, lors de l’assemblée des délégués du parti samedi, à Thoune. Ces derniers ont quant à eux recommandé de voter oui le 24 septembre au texte sur la sécurité alimentaire et de rejeter la Prévoyance vieillesse 2020. Tous les requérants d’asile se trouvant «sur le radar» du Service de renseignement de la Confédération doivent voir leur demande refusée et être renvoyés sans délai pour des raisons de sécurité, a clamé M. Rösti sous les applaudissements des quelque 350 délégués. Si un renvoi n’est pas possible, il faut des internements. Il faut faire comprendre à tous les étrangers, «et surtout à tous les musulmans en Suisse», quelles règles ils doivent respecter en Suisse, a poursuivi le président. Ils doivent aussi être conscients que la charia n’a absolument aucune place dans notre Etat de droit.
Vert’libéraux Les Vert’libéraux, réunis en assemblée à Rüschlikon (ZH), ont de leur côté renouvelé la présidence du parti. Ils ont «nettement élu» le conseiller national bernois Jürg Grossen. A 48 ans, celui-ci succède à Martin Bäumle, qui a occupé la tête du parti depuis sa création en 2007 et qui a annoncé sa démission en mai.
PBD Réuni à Lucerne pour son assemblée des délégués, le Parti bourgeois-démocratique suisse (PBD) a défini ses consignes de vote pour les votations fédérales du 24 septembre. Il recommande clairement l’adoption de la réforme des rentes 2020. Les délégués du PBD ont aussi clairement recommandé de voter oui à l’arrêté fédéral sur la sécurité alimentaire. Le conseiller national Duri Campell a cité plusieurs arguments en sa faveur, comme une meilleure protection des terres cultivables, une production adaptée aux conditions locales et une meilleure utilisation des ressources naturelles. ATS
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus