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Politique

Partis. Beat Jans: après les attentats, attention aux fausses bonnes idées

Après les récents attentats en Allemagne et en Autriche, le ministre suisse de la Justice Beat Jans demande une discussion objective sur la sécurité. Dans le même temps, il met en garde contre les fausses bonnes idées.

Le conseiller fédéral Beat Jans met en garde contre les fausses bonnes idées en termes de sécurité. (archives)KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

ATS

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Aujourd’hui à 14:07, mis à jour à 14:13

Temps de lecture : 2 min

"Les attentats sont terribles et inexcusables, a déclaré Beat Jans samedi dans son discours au congrès du parti socialiste suisse à Brigue (VS). Mais ce n'est pas en demandant de fermer les frontières et de ne plus laisser entrer personne dans le pays que l'on résoudra le problème."

Selon Beat Jans, cela revient à stigmatiser les demandeurs d'asile en les considérant tous comme des individus violents. Rendre les frontières étanches signifierait poser des barbelés entre la Suisse et l'Allemagne: "Les deux sont faux et absurdes."

Le ministre de la Justice a parlé de promesses vides. "C'est ainsi que l'on sape la confiance dans la politique et dans la démocratie", avance-t-il.

Au lieu de cela, le Bâlois a demandé que l'on renforce la sécurité intérieure. "On ne le fait pas en plaçant la police aux frontières et en faisant contrôler les passeports", selon lui.

"L'humain d'abord"

Dans son discours, il a évoqué une série de points concrets sur lesquels il faudrait agir: entre autres, le renforcement de la lutte contre le crime organisé et contre la violence domestique et sexuelle, une meilleure coopération transfrontalière entre les polices, mais aussi davantage de sécurité sociale et une meilleure intégration des réfugiés dans le monde du travail.

La Suisse s'en sort mieux que d'autres pays dans le domaine de l'asile, a souligné le chef du DFJP: "Nous ne devons jamais oublier la raison d'être du système d'asile: offrir une protection aux personnes qui ont fui la guerre et les persécutions. Soyons fidèle à notre tradition humanitaire. Il s'agit d'êtres humains."