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Suisse

«Nous espérons rouvrir»

Alors que la grogne contre les mesures sanitaires s’accroît, le ministre de la Santé Alain Berset demande de la patience tout en laissant entrevoir certains assouplissements à confirmer la semaine prochaine. Interview

En première ligne dans «la plus grande crise sanitaire depuis un siècle», le ministre de la Santé Alain Berset se retrouve parfois bien seul au centre des critiques.

 Xavier Lambiel et Philippe Castella

Xavier Lambiel et Philippe Castella

11 février 2021 à 22:30

Temps de lecture : 1 min

Pandémie » La semaine passée, Alain Berset douchait les espoirs de tous ceux qui espéraient voir cafés et commerces rouvrir le 1er mars: «Il n’est pas réaliste d’envisager un assouplissement majeur à cette date-là», annonçait le ministre de la Santé, la faute aux nouveaux variants du virus en pleine expansion. Les critiques ont été vives, acerbes même. Dans cette interview, il nous offre un rayon de soleil: le Conseil fédéral devrait décider de certains assouplissements mercredi prochain. Le Fribourgeois répond aussi aux nombreux reproches sur l’absence de critères clairs et de plan de sortie.

Nous en avons tous marre de rester enfermés. Vos dernières déclarations ont suscité la colère. Dites-nous que vous allez annoncer des assouplissements mercredi prochain…

Alain Berset: La semaine dernière, le Conseil fédéral a dit qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que toutes les mesures soient levées le 28 février. Nous devons garder une certaine prudence. Mais nous voyons ce qu’il se passe, nous comprenons les frustrations et souhaitons aussi des réouvertures. C’est une évidence. Après, cette évolution comporte des risques importants. Il faut en être très conscient. Si nous voulons éviter que la situation ne se dégrade, il faudra que tout le monde joue le jeu et respecte vraiment les gestes barrières.

Le plan, est-ce de rouvrir les commerces au 1er mars mais pas les restaurants?

Il faut malheureusement encore un peu de patience. Le Conseil fédéral fixera la ligne la semaine prochaine; il y aura ensuite une consultation auprès des cantons.

Le PLR, l’UDC et de nombreux milieux économiques exigent une réouverture. Une pétition a réuni plus de 210 000 signatures. Vous allez ignorer tous ces gens?

Le Conseil fédéral écoute toujours tous les avis. Depuis le début de la crise, nous constatons aussi que ces voix s’expriment fort à chaque fois que la situation s’améliore, mais qu’elles se taisent quand les contaminations explosent. Quand les hôpitaux se remplissent, seuls ceux qui nous accusent d’avoir laissé la situation dégénérer se font entendre. Le Conseil fédéral ne peut pas satisfaire toutes les attentes à chaque moment, il cherche à minimiser les dégâts et les souffrances pour l’ensemble du pays.

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