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Suisse

Mafia en ligne de mire

L’étau se resserre autour de la mafia en Suisse, qui pourrait copier certaines pratiques italiennes.

Spectators observe the laying of the last track section from a "Block of Gold" and thus the end of the track work in the Ceneri Base Tunnel in Camorino on Wednesday, May 30, 2018. (Keystone/Ti-Press/Alessandro Crinari)ALESSANDRO CRINARI/© Ti-Press

Madeleine Rossi

Madeleine Rossi

5 septembre 2022 à 00:07

Temps de lecture : 1 min

Criminalité» Les infiltrations mafieuses en Suisse se multiplient, et nécessitent une riposte globale, où la prévention peut jouer un rôle essentiel. Dans ce contexte, le Conseil fédéral a accepté il y a deux semaines un postulat du conseiller national tessinois Marco Romano visant à renforcer la lutte contre les infiltrations mafieuses et la corruption dans les marchés publics. Un signal politique important.

Ce oui du Conseil fédéral traduit la nouvelle dynamique insufflée par les autorités fédérales, en premier lieu par le nouveau procureur général de la Confédération, Stefan Blättler, entré en fonction en janvier 2022. Ce postulat, déposé en juin, chargeait le Conseil fédéral d’examiner «la possibilité, et les éventuelles adaptations législatives nécessaires pour que la Confédération et les entreprises qui lui appartiennent puissent exiger, dans le cadre des marchés publics, que les soumissionnaires et les sous-traitants qui ont leur siège principal (société mère) en Italie présentent un certificat antimafia.» Cette mesure pourrait également être appliquée par les cantons: si les plus touchés s’en réjouiront, d’autres risquent de tomber de haut. Mais de quoi parle-t-on?

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