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Suisse

Les Verts. Lisa Mazzone a «envie d’avoir un impact»

En se portant candidate à la présidence des Verts, Lisa Mazzone veut mobiliser en apportant un message d’espoir.

Lisa Mazzone entend trouver pour les Verts «des manières d’avancer, que ce soit au parlement ou dans la société». © Keystone

Sophie Dupont, Le Courrier

Sophie Dupont, Le Courrier

29 janvier 2024 à 22:40

Temps de lecture : 1 min

Après l’annonce de sa candidature à la présidence des Verts, Lisa Mazzone revient sur ses motivations et ses objectifs. Critiquée par certains pour s’être portée candidate sans siéger au parlement, elle évoque la «responsabilité» du parti dans un contexte de crise écologique et de montée de l’extrême droite, et sa volonté «d’avoir un impact». Entretien.

Vous êtes pour l’heure la seule candidate à la présidence. Comment cela s’est-il passé?

Lisa Mazzone: Après ma non-réélection, je me suis beaucoup interrogée sur la manière de poursuivre mon engagement. Je n’avais pas en tête l’idée de me présenter à la présidence. On m’a toutefois approchée, comme d’autres. Ce serait un modèle inédit, d’élire quelqu’un qui ne siège pas au parlement. Mais en cette période charnière, avec des scénarios inquiétants en matière climatique et environnementale, et de montée de l’extrême droite, les Verts ont un rôle à jouer et une grande responsabilité.

Vous refusez une coprésidence avec un Alémanique. Pourquoi?

Avec une coprésidence, vu la manière dont la politique fédérale fonctionne, je risquerais d’être cantonnée à la Suisse romande. Et j’ai envie d’avoir un impact. Ce qui m’intéresse, c’est d’aller dans tout le pays, à la rencontre de sa diversité, pour montrer qui sont les Verts. Ces deux dernières années, j’étais presque davantage présente dans les médias alémaniques que romands. Cela parce que j’ai participé à des compromis sur des dossiers importants de la législature, comme le Manterlass, loi fédérale relative à un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables, ou la modernisation de la définition du viol. Et cela fait huit ans que j’ai un rôle au sein des instances du parti national, je connais bien les partis cantonaux dans toute la Suisse.

Vous êtes connue pour être assez proche de la ligne de Balthasar Glättli. Qu’allez-vous changer? Quelles sont vos priorités?

Les fondamentaux du parti, qui se bat depuis quarante ans pour la justice sociale, pour une Suisse ouverte et plus verte, restent solides. Mais il y a des défis à relever dans la mobilisation. Depuis 2019, beaucoup de nouveaux membres ont rejoint les rangs des Verts. Il faut maintenant transformer cette force en une énergie politique, une capacité à faire campagne, montrer que nous sommes un parti présent autant dans les montagnes du canton de Glaris qu’au centre-ville de Genève. Selon les régions, les approches sont différentes, mais les buts sont les mêmes.

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