Libéraux-radicaux sous pression
Socialistes, Verts, Vert’libéraux et le Centre contestent le 2e siège PLR, déplorant la gestion du Covid-19
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Philippe Boeglin
15 janvier 2021 à 17:33
Conseil fédéral » Si le Parti libéral-radical (PLR) espérait échapper à cette discussion jusqu’aux élections fédérales de 2023, c’est raté. Son deuxième siège au Conseil fédéral, déjà attaqué en 2019 à la suite de son recul dans les urnes, est remis sur la sellette. La faute à l’épidémie de Covid-19, qui ravive les assauts. L’action antivirus du gouvernement ne convainc pas tout le monde, pas plus que sa majorité de droite PLR-UDC. Des dirigeants des Verts, du Parti socialiste, du Centre et des Vert’libéraux contestent, à des degrés divers, le second ministère détenu par le PLR.
En cause: la gestion de l’épidémie. «Le Conseil fédéral n’a pas la tâche facile. Mais le fait est que les appels de la science n’ont pas été assez écoutés, et que cela a mené à une deuxième vague qui tourne mal», remarque Jürg Grossen, président des Vert’libéraux. «Durant la deuxième vague, le Conseil fédéral a dû être longtemps pressé pour finalement réagir trop tard. Il n’est plus assez en contact avec le parlement et la population, et certains de ses membres n’assument pas la responsabilité gouvernementale», déplore Lisa Mazzone, vice-présidente des Verts. «La majorité de droite au Conseil fédéral a été mauvaise sur le plan économique, en renâclant sur les dédommagements et les soutiens», regrette Roger Nordmann, chef du groupe socialiste au parlement.
L’UDC est épargnée
Martin Candinas, membre de la présidence du Centre, pointe un autre aspect. «Le problème avec le PLR, c’est qu’il s’agit du parti qui, avec l’UDC, a le plus critiqué le Conseil fédéral durant l’épidémie alors que PLR-UDC y bénéficient de la majorité. Le PLR se vante toujours d’être un parti gouvernemental, responsable. Il ne devrait pas se comporter de la sorte.»
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