Les papables «réfléchissent» encore
L’annonce de la démission du conseiller fédéral Ueli Maurer attise les pronostics sur sa succession
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3 octobre 2022 à 04:01
Conseil fédéral » Aucun candidat ne s’est encore déclaré pour succéder à Ueli Maurer au Conseil fédéral. Mais plusieurs papables ont déjà renoncé, à l’image de Magdalena Martullo-Blocher. De leur côté, le Bernois Albert Rösti se tâte, la Saint-Galloise Esther Friedli ne ferme pas la porte, alors que la Zurichoise Natalie Rickli veut en parler à son parti.
Albert Rösti, ancien président de l’UDC Suisse, réfléchit à une candidature, mais il veut encore discuter avec sa famille et son parti, a-t-il dit à la radio alémanique SRF. Il faudra encore du temps avant qu’une décision ne soit prise, selon lui.
Depuis que le conseiller fédéral Ueli Maurer a annoncé vendredi sa démission pour la fin de l’année, le nom d’Albert Rösti est très souvent cité. Agé de 55 ans, le Bernois de Kandersteg siège au Conseil national depuis décembre 2011. Aux dernières élections, il y a été le mieux élu de Suisse. Agronome de formation, M. Rösti a présidé l’UDC Suisse d’avril 2016 à août 2020. En 2015, la section cantonale de son parti l’avait proposé pour succéder à Eveline Widmer-Schlumpf. Mais à l’époque, deux Bernois siégeaient déjà au Conseil fédéral.
Situation différente
La situation est différente cette fois-ci. L’ancien conseiller national Manfred Bühler, président du parti cantonal, a annoncé qu’il s’engagerait en faveur d’une candidature bernoise. La section dispose de «plusieurs personnes hautement qualifiées», a-t-il affirmé.
Autre figure souvent citée, la conseillère nationale (depuis 2019) Esther Friedli. La compagne de l’ancien président du parti Toni Brunner ne ferme pas la porte. Mais «il est encore beaucoup trop tôt pour dire oui ou non à une éventuelle candidature», a déclaré la Saint-Galloise de 45 ans.
Pour son partenaire Toni Brunner, il est clair en revanche qu’il ne sera pas candidat. L’ex-président du parti, qui avait alors succédé à Ueli Maurer, ne cache pas sa préférence pour une candidature féminine. «Bien que le sexe (du candidat) ne soit pas une priorité pour l’UDC, il serait approprié d’avoir une femme sur le ticket». L’actuel président de l’UDC Marco Chiesa parle, lui, d’un ticket. «Je pense qu’il y aura probablement un choix et non un ticket unique», a-t-il déclaré. Interrogé sur l’origine des candidats, le Tessinois répond qu’«une seule chose est sûre: le candidat ou la candidate viendra de Suisse alémanique».
Marco Chiesa s’attend à une candidature de Zurich, «le canton économiquement le plus important et le plus peuplé», quasi toujours représenté au Conseil fédéral – justement par Ueli Maurer actuellement. L’UDC zurichoise n’entend d’ailleurs pas céder «son» siège sans se battre, comme l’a dit son président.
Femme et Zurichoise, la ministre de la Santé et ex-conseillère nationale Natalie Rickli est souvent citée. Elle veut d’abord en parler avec son parti, a-t-elle déclaré. Egalement conseiller national zurichois, Gregor Rutz veut lui aussi d’abord discuter avec sa section cantonale.
Une candidature de Berne est aussi possible, selon M. Chiesa. Mais c’est le groupe parlementaire qui décidera en fin de compte. La nomination du ou des candidats UDC au Conseil fédéral aura vraisemblablement lieu lors de sa séance du 18 novembre. Une semaine plus tôt, la commission de sélection soumettra une proposition à la direction du groupe.
Certains renoncent
Les sections cantonales du parti ont jusqu’au 21 octobre pour déposer les candidatures. L’élection de la nouvelle conseillère fédérale ou du nouveau conseiller fédéral aura lieu lors de la session d’hiver des Chambres fédérales, le 7 décembre.
Plusieurs papables ont déjà décliné l’offre. La Thurgovienne Diana Gutjahr a rejoint samedi les conseillers nationaux Magdalena Martullo-Blocher (GR), Franz Grüter (LU) et Marcel Dettling (SZ), qui avaient déjà dit non la veille.
D’autres poids lourds du parti ne se sont pas encore exprimés, à l’image du chef du groupe UDC aux Chambres Thomas Aeschi (ZG).
L’UDC pourrait ne pas être le seul parti à revendiquer le siège laissé vacant par Ueli Maurer. Si la droite et le centre ne contestent pas les deux sièges actuels de l’UDC au Conseil fédéral, il n’en est pas de même pour les Verts. Leur groupe parlementaire décidera le 18 octobre s’il présente ou non une «candidature de combat».
ATS
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