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Suisse

Les loyers abusifs, cette «bombe sociale à retardement»

Face à la pression croissante sur les locataires, l’Asloca demande des mesures contre les loyers abusifs

Une vue sur les ouvriers travaillant sur le chantier d'un immeuble en construction de la rue de Bourg devant la Cathedrale de Lausanne le vendredi 18 septembre 2020 a Lausanne. Le batiment de l'ancien cinema Lido est actuellement transforme par le nouveau proprietaire en un immeuble comprenant des commerces, des bureaux et des habitations. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)JEAN-CHRISTOPHE BOTT/KEYSTONE

Sophie Dupont

Sophie Dupont

20 février 2023 à 22:17

Temps de lecture : 1 min

Logement » Les locataires trinquent et l’horizon n’est pas rose. A cause des loyers abusifs, les ménages ont payé 10,4 milliards de francs en trop, a rappelé lundi l’Asloca (Association de défense des locataires) lors d’une conférence de presse. L’immobilier attire de plus en plus de grands investisseurs et il devient de plus en plus difficile de trouver un logement à loyer abordable. Sans compter la hausse des prix du chauffage et de l’électricité, à la charge des locataires, ainsi qu’une probable augmentation du taux d’intérêt de référence, annoncée pour cette année.

Ces ingrédients réunis représentent une «bombe sociale à retardement», selon l’Asloca. L’association veut des mesures politiques en faveur des locataires, et vite. Parmi ses revendications: la reprise par l’Etat du contrôle des loyers et des rendements.

Un appel à l’Etat

«Ces milliards payés en trop, c’est parce que le droit du bail n’est pas appliqué. Et il est absurde que la contestation des loyers abusifs soit à la charge des locataires», souligne le conseiller national socialiste Christian Dandrès (GE), avocat à l’Asloca. Peu osent s’opposer juridiquement à leur bailleur au moment d’emménager. D’autant plus que la pénurie favorise l’obtention d’un appartement «par piston», une pratique qui décourage d’autant plus les contestations. Au final, seuls 0,2% des loyers sont contestés lors d’un nouveau bail, selon l’Asloca. Et la procédure peut s’avérer coûteuse.

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