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Suisse

La vague verte part à l’assaut du Jura

Les Jurassiens éliront leurs autorités dimanche. Ce scrutin cantonal aura valeur de test pour les Verts


 Nicolas Willemin

Nicolas Willemin

13 octobre 2020 à 04:01

Politique » Les élections cantonales jurassiennes du 18 octobre auront valeur de test à la fois pour le PDC et les Verts. Pour le premier, il s’agira de récupérer son 2e siège au gouvernement cantonal, perdu il y a sept mois. Lors de cette élection complémentaire, c’est une socialiste, Rosalie Beuret Siess, qui a remplacé le ministre Charles Juillard, élu au Conseil des Etats.

Les écologistes, de leur côté, tenteront de confirmer au niveau cantonal leur bon résultat enregistré en octobre 2019 lors des élections fédérales. Les Verts avaient alors réussi à prendre la troisième place avec 15,6% des suffrages. S’ils n’ont pas inquiété les intouchables socialistes et PDC, qui se sont partagé les deux sièges disponibles au Conseil national, les Verts ont largement devancé les deux autres partis gouvernementaux, le PLR et les chrétiens-sociaux indépendants du PCSI.

Le PDC joue la sécurité

Du côté du PDC, où l’on avait l’habitude de partir avec une liste complète de cinq noms au 1er tour de l’élection du gouvernement, la décision a été prise cette année de ne présenter que deux noms. Le ministre sortant Martial Courtet, actuel président de l’exécutif, est accompagné du maire d’Alle, Stéphane Babey. Avec cette candidature provenant du district de Porrentruy, le PDC revient sur son choix de l’élection complémentaire de mars dernier, où il proposait la Delémontaine Anne Seydoux-Christe à la place de l’Ajoulot Charles Juillard.

Quant aux socialistes, tout heureux d’avoir récupéré leur 2e siège, perdu en 2015, ils entendent bien le conserver cinq ans de plus. Leurs deux ministres sortantes, Nathalie Barthoulot, élue en 2015, et Rosalie Beuret Siess, briguent un nouveau mandat et seront difficiles à déboulonner. D’autant plus que le PS jurassien a bien résisté l’an dernier à la vague verte. Avec 27% des suffrages, il a largement distancé le PDC (22,8%). Pour la première fois, les socialistes sont devenus le premier parti cantonal.

Des sortants de poids

Les deux autres partis gouvernementaux, le PLR et le PCSI (moins de 19% des suffrages lors des fédérales), jouent la carte de la sécurité en ne présentant que leurs deux ministres sortants, élus en 2015. Le libéral-radical Jacques Gerber, ministre à la fois de la Santé et de l’Economie, a été, du fait de ses fonctions, très présent durant la crise sanitaire.

Le chrétien-social indépendant David Eray, ministre de l’Environnement, peut compter sur le soutien des Franches-Montagnes, qui ont toujours su se mobiliser pour défendre leur représentant au gouvernement.

Retrait à l’UDC

L’UDC jurassienne, forte de sa progression lors des fédérales, espérait jouer une nouvelle fois les trouble-fêtes. Le parti souhaitait présenter trois candidats, provenant des trois districts. Mais le député ajoulot Romain Schaer s’est finalement retiré de la course. Après avoir réussi un bon score lors de l’élection complémentaire de mars dernier (20% des suffrages), il était opposé à la triple candidature. Sa défection tardive devrait pénaliser le parti qui présente néanmoins la Franc-Montagnarde Brigitte Favre et le Delémontain Didier Spiess.

Du côté des Verts, on a refusé la traditionnelle liste commune avec la gauche alternative CS-POP. Les écologistes lancent une double candidature, Céline Robert-Charrue Linder et Vincent Archibald Schmitt. Les Vert’libéraux jurassiens participent, pour leur part, à leur première élection cantonale avec deux candidats, Emilie Moreau et Alain Beuret. Enfin, le CS-POP présente Francisco Pires. Un deuxième tour est prévu le 8 novembre. Arcinfo

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