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Suisse

Ukraine. La Suisse pourrait faire bouger les lignes

Ces prochains jours, le Parlement suisse devrait lancer de timides signaux en faveur de l’Ukraine

Le Conseil fédéral a accepté de revendre 25 chars de combat inutilisés aux Allemands, un geste symbolique qui devrait être approuvé par le parlement.

 Xavier Lambiel

Xavier Lambiel

5 juin 2023 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Ukraine » La contre-offensive ukrainienne semble imminente. Ce week-end, le président Volodymyr Zelensky a sonné la charge dans le Wall Street Journal. Dans moins de deux semaines, il s’adressera aux parlementaires suisses. Ceux-ci sont occupés à débattre la position de la Confédération face à la guerre. Dans l’intervalle, ils voteront plusieurs fois. Ils devraient bientôt lancer de timides signaux en faveur de l’Ukraine et de ses alliés occidentaux.

Si le Conseil fédéral s’est aligné sur les sanctions occidentales peu après les premières frappes russes sur l’Ukraine, en février 2022, il s’est ensuite systématiquement opposé à la réexportation des armes fabriquées en Suisse. Plusieurs élus européens ont exprimé leur colère, et surtout les Allemands, longtemps premiers clients de l’industrie suisse de l’armement.

Echec de la «Lex Ukraine»

Seuls les Verts et l’UDC s’opposent à un assouplissement de la loi qui interdit les réexportations d’armes. Les premiers plaident le pacifisme et les seconds une neutralité stricte. La semaine dernière, avec l’aide du PLR, ils ont enterré la «Lex Ukraine», élaborée par le Centre et qui proposait de faire une exception urgente pour l’armée ukrainienne.

Chef du groupe du Centre, Philipp Matthias Bregy se décrit «déçu», notamment par les libéraux-radicaux: «Je constate que certains ne votent que pour leurs propres solutions. Pour notre part, nous souhaitons aider l’Ukraine et nous soutenons toutes les propositions qui vont dans ce sens.»

Réexportations

En mars, le parlement a refusé deux motions sur les réexportations. Déposée par le PLR, la première espérait supprimer la clause de non-réexportation pour les pays qui partagent les valeurs de la Suisse. Inspirée par les socialistes, la seconde proposait de l’abroger si les deux tiers de l’assemblée des Nations Unies condamnent un recours à la force.

Désormais, un compromis en forme de fusion de ces deux propositions semble réunir une majorité. Libéraux-radicaux, socialistes, centristes et Vert’libéraux soutiennent cette initiative parlementaire en s’appuyant sur l’analyse d’un juriste autrichien qui n’y voit pas de contradiction avec la neutralité.

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