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Suisse

La gauche combative à Berne

Le 27 mars, la coalition rose-verte espère remporter la majorité des sièges au Gouvernement bernois


 Sevan Pearson

Sevan Pearson

21 mars 2022 à 20:28

Temps de lecture : 1 min

Elections cantonales » Majoritaire au sein du Gouvernement bernois entre 2006 et 2018, la gauche réussira-t-elle à reconquérir dimanche le quatrième siège perdu il y a quatre ans? «La coalition rose-verte lance une offensive», observe Mark Balsiger, politologue et expert en communication. Sur la liste de gauche, outre les trois sortants Evi Allemann, Christoph Ammann (tous deux socialistes) et la verte Christine Häsler, le maire de Bienne, Erich Fehr (ps), est nouveau. «Il est très populaire et pourrait récolter pas mal de suffrages, notamment auprès des francophones», estime le spécialiste qui rappelle cependant que l’électorat de gauche ne pèse qu’environ un tiers des voix dans le canton.

Erich Fehr devra affronter une nouvelle venue du camp bourgeois, la centriste Astrid Bärtschi. «Elle n’a pas d’expérience dans un exécutif», souligne Claude Longchamp, fondateur et membre du conseil d’administration de l’institut politique gfs.bern. «Selon un sondage récent, elle récolterait 37% des voix, alors que le potentiel du camp bourgeois est de 50%.» L’électorat PLR et UDC pourrait jouer un rôle important. Mais les voix déterminantes devraient se trouver du côté des Vert’libéraux et du Parti évangélique. «Ils présentent deux candidats et deux listes, l’une marquée à droite et l’autre à gauche. Si leur électorat penche à droite, alors Astrid Bärtschi sera élue», juge l’expert.

Des sortants bien placés

Claude Longchamp et Mark Balsiger s’accordent sur le fait que jusqu’à aujourd’hui, la majorité au gouvernement était déterminée par le vote du Jura bernois. Si son unique siège était gagné par la gauche, le Conseil-exécutif (équivalent du Conseil d’Etat) basculait de ce côté. Et inversement. «Cette fois, ce sera différent. Pierre-Alain Schnegg (udc) se représente. Or un conseiller d’Etat de droite sortant non réélu, c’est très rare dans le canton de Berne», rapporte Claude Longchamp.

De même, les autres sortants de droite, l’UDC Christoph Neuhaus et le PLR Philipp Müller, ont de bonnes chances d’être reconduits. «C’est une tendance observée particulièrement en période de crise», note Mark Balsiger.

Vert’libéraux en vogue

Et qu’en est-il du côté du Grand Conseil? Les enjeux de cette élection de dimanche concernent avant tout la progression attendue des Vert’libéraux et le score du Centre, nouvellement constitué de la fusion du PBD et du PDC. «Le parti qui monte, ce sont les Vert’libéraux. Ils ne sont pas au Conseil fédéral et sont perçus comme novateurs», confirme Lukas Golder de l’institut gfs.bern. «Il gagne des voix au sein du PLR que certains électeurs ne jugent pas assez écologiste et parmi les sympathisants du PS, vu comme trop à gauche par une partie de son électorat.»

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