Jusqu'au tribunal fédéral pour l'appellation Champagne
Le Conseil d’Etat vaudois adresse un recours à la Haute Cour pour valider une appellation contestée
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Michel Walter
20 mai 2021 à 21:38
Viticulture » Le conflit fait la joie de la presse internationale depuis bientôt vingt ans. Son origine est connue: la modeste commune viticole vaudoise de Champagne (1048 habitants au dernier décompte) porte le même nom que le prestigieux vin mousseux français. Or l’industrie française du champagne est intraitable sur la question du monopole absolu d’utilisation du nom champagne qu’elle revendique. Puissante, elle a obtenu que les bouteilles contenant des vins produits sur le territoire de la commune de Champagne (en rien des vins mousseux) ne puissent plus porter l’étiquette «Champagne».
La commune n’a jamais accepté cette interdiction, en vigueur depuis 2002, et elle n’a cessé depuis de se battre par tous les moyens et sur tous les fronts pour récupérer ce qu’elle considère comme un droit. Elle vient d’obtenir un soutien de taille: celui du Conseil d’Etat du canton de Vaud qui, on nous l’a confirmé ce jeudi, porte l’affaire devant le Tribunal fédéral.
Victoire d’étape
Il s’agit de contester la décision de la Cour constitutionnelle vaudoise qui a annulé le mois dernier l’inscription formelle le 14 janvier par le canton de Vaud de l’appellation d’origine contrôlée «Commune de Champagne». La Cour avait ainsi accepté la requête du lobby du champagne de France, le très influent Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC), ennemi juré de la commune de Champagne. Même si ce soutien du canton de Vaud est capital, ce n’est pour l’instant qu’une victoire d’étape car le dossier est des plus compliqués.
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