«Je suis sur une autre planète»

Naturelle, belle, intelligente. Une longue chevelure foncée descendant jusqu’au bas du dos, de grands yeux marron expressifs et un sourire sincère. Ajoutez à cela un grand cœur ainsi qu’une forte détermination. C’est grâce à ses nombreux atouts que la Fribourgeoise Lauriane Sallin a remporté l’élection de Miss Suisse 2016, qui s’est déroulée samedi soir à Bâle. «Je suis sur une autre planète», a-t-elle déclaré à l’ATS deux minutes après son sacre.

Au lendemain de la victoire de sa fille, Anne-Noëlle Sallin, 55 ans, ne parvient toujours pas à réaliser ce qu’il vient d’arriver. «C’est incroyable! Nous sommes encore sous le coup de l’émotion», réagit-elle par téléphone. «J’espère que Lauriane va rester authentique et fidèle à elle-même. Mais la connaissant, je ne pense pas que ce titre va la changer.»

L’habitante de Belfaux ressent beaucoup de fierté. Elle confie que cela lui fait tout de même bizarre de penser que sa fille est désormais «un personnage public». Juste après son élection, Anne-Noëlle Sallin a dû patienter comme tout le monde pour pouvoir l’approcher et la féliciter. Néanmoins, la maman est persuadée que cette expérience sera bénéfique pour Lauriane - «elle aime beaucoup voyager», glisse-t-elle. Et d’ajouter que la nouvelle Miss Suisse pourra compter sur le soutien sans faille de son entourage.

Elle succède à la Vaudoise Laetitia Guarino

Pour la deuxième année consécutive, une Romande a obtenu le titre de Miss Suisse. Du jamais-vu depuis plus de trente-cinq ans. Originaire de Belfaux, Lauriane Sallin, 22 ans, succède à la Vaudoise Laetitia Guarino. Sa première dauphine, Chiara Kummer, 18 ans, vient du Valais. Troisième, la Bâloise d’origine philippine Monika Buser, 19 ans, complète le podium.

Au total, douze finalistes étaient en lice lors de ce concours (une compétition à revoir en vidéos via le site de La Télé). La devise de cette année? «La beauté et le cœur vont de pair.» Pour la première fois, la reine de beauté a été choisie uniquement par le public. A chaque étape du concours, trois jurés ont simplement donné leurs avis à titre indicatif. Durant la soirée, la candidate fribourgeoise s’est rapidement hissée au rang des favorites. Côté habillement, elle a défilé dans différentes tenues, dont une longue robe de soirée rose pâle rehaussée de paillettes. Si les questions relatives au Conseil fédéral, à la Constitution et aux demi-cantons ont provoqué quelques sueurs froides et des bégaiements à ses concurrentes, Lauriane Sallin, elle, a effectué un quasi-sans-faute lors du test réalisé auprès des trois finalistes portant sur leurs connaissances géographiques de la Suisse.

Une candidate «touchante»

Au cours de l’élection, les élans de soutien en faveur de la candidate ont envahi les réseaux sociaux. Des Fribourgeois de tous âges ont spontanément appelé à voter pour la jeune femme souvent décrite comme «touchante» et «attachante». Les messages de félicitations se sont ensuite multipliés sur la Toile lorsqu’elle a décroché la couronne de Miss Suisse.

Preuve qu’elle a su convaincre le public? Sur sa page Facebook, on peut notamment lire qu’une supportrice a «pleuré de joie» au moment de son sacre. C’est aussi sur cette page publique que l’on découvre la personnalité de la lauréate, son goût pour l’écriture, sa passion pour l’archéologie et pour la couture.

Etudiante en français et histoire de l’art à l’Université de Fribourg, Lauriane Sallin a grandi dans une grande famille. En couple depuis six ans, elle vit toujours chez ses parents. Il y a peu, elle a traversé un drame, avec ses proches, puisque sa sœur aînée est décédée d’une forme rare de cancer à l’âge de 24 ans. Lors d’un entretien accordé à «La Liberté» en juillet dernier, la Belfagienne affirmait qu’en cas d’élection, elle chercherait notamment à inciter les autorités à se pencher sur le problème des familles qui ont un enfant malade.

Durant son année de règne, la plus belle femme de Suisse devra œuvrer pour des organismes de bienfaisance. Selon l’ATS, sa rémunération est fixée à 120'000 francs pour l’année. Le reste, provenant de contrats publicitaires, sera reversé essentiellement à Corelina, la fondation pour le cœur de l’enfant.