Automobile. France: les voitures restent abonnées au diesel
Les immatriculations de voitures neuves diesel s'effondrent depuis 2012 mais ces voitures représentent encore la majorité des voitures roulant en France, alors que les hybrides et les électriques arrivent sur les routes.
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ATS, AWP et AFP
14 octobre 2024 à 08:59, mis à jour à 09:08
En tout, 39,3 millions de voitures circulaient en France au 1er janvier 2024, selon les données du ministère de la Transition écologique.
La part du diesel dans ce parc roulant diminue, mais ces modèles restent majoritaires à 50,7%.
Un temps encouragées par la fiscalité, les ventes de diesel se sont effondrées, notamment depuis le scandale du dieselgate, et elles ne représentaient que 8% de ventes de voitures neuves sur les sept premiers mois de l'année 2024 (-26%), selon les chiffres du cabinet AAA Data.
Mais s'ils sont de plus en plus rares chez les constructeurs, ces modèles diesel restent les plus recherchés sur le marché de l'occasion, avec des délais de revente express, selon le site Le Bon coin.
Parallèlement, les modèles hybrides (avec un moteur essence mais aussi un petit moteur et une batterie électriques que l'on ne branche pas pour les recharger) ont vu leurs ventes exploser.
Longtemps promus par Toyota, désormais présents chez de nombreux constructeurs, les hybrides représentent ainsi près de la moitié des ventes au mois de septembre (près de 45%). Ils représentaient 4,4% du parc automobile français au 1er janvier 2024.
Le marché des voitures électriques, soutenu depuis plusieurs années par un bonus écologique à l'achat, a explosé à partir de 2021 avant de ralentir depuis le printemps 2024, à 17% de parts de marché sur les neuf premiers mois de l'année.
La motorisation bicarburation essence-GPL, qui était la principale motorisation alternative aux moteurs thermiques classiques, est devancée par les motorisations électriques et hybrides rechargeables depuis 2021, note le ministère.
29% des voitures en circulation ont un classement Crit'Air au moins égal à 3 (soit les voitures diesel immatriculées avant 2011 et les voitures à essence immatriculées avant 2006), et pourraient donc être concernées par des restrictions d'accès aux grandes métropoles, à commencer par Paris et Lyon au 1er janvier 2025.