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Les élections fédérales de 2023

Succession d’Alain Berset.  Daniel Jositsch ouvre le bal

Le Zurichois est le premier candidat de poids à se lancer dans la course à la succession d’Alain Berset

Daniel Jositsch va tenter de faire oublier sa candidature manquée l’an dernier. © Keystone

Philippe Castella

Philippe Castella

6 septembre 2023 à 12:05

Temps de lecture : 1 min

Conseil fédéral
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Daniel Jositsch ouvre le bal des prétendants à la succession d’Alain Berset au Conseil fédéral. Le sénateur socialiste a annoncé sa candidature mardi au stamm de la gauche zurichoise, le Volkshaus (Maison du peuple). «Ce n’est un secret pour personne que j’ai de l’intérêt pour la fonction de conseiller fédéral», s’est-il permis d’ironiser.

Ce professeur de droit pénal âgé de 58 ans est le premier candidat de poids à se lancer dans la course. Cela fait seize ans qu’il siège au Parlement fédéral, dont la moitié au Conseil des Etats. En juillet, le conseiller national Mustafa Atici avait déjà annoncé sa candidature. Ce Bâlois d’origine kurde, né en Turquie, serait le premier conseiller fédéral issu de la migration, mais ses chances d’être élu semblent fort limitées.

Surmonter l’amertume

Pour Daniel Jositsch non plus, le parcours jusqu’au gouvernement ne sera pas simple. Sa candidature manquée l’an dernier à la succession de Simonetta Sommaruga a laissé beaucoup d’amertume au sein du groupe socialiste. Le conseiller aux Etats a tenté de déminer le terrain dans une grande interview publiée il y a deux semaines par la NZZ am Sonntag, où il confesse ses erreurs dans cette campagne et martèle qu’il n’a «jamais voulu empêcher l’élection d’une femme». Il regrette surtout sa petite phrase sur son sentiment d’avoir été «discriminé» en tant qu’homme par le choix du groupe socialiste de présenter un double ticket féminin.

Aujourd’hui, Daniel Jositsch tente de corriger le tir par une candidature dans les règles de l’art. C’est entouré des deux coprésidents du PS zurichois qu’il est venu annoncer sa candidature, Andreas Dauru et Priska Seiler-Graf, laquelle a annoncé il y a quelques jours qu’elle renonçait elle-même à se présenter. Il a le soutien de sa présidence cantonale. «C’est quelqu’un qu’on écoute à Berne et qui a de l’influence», a vanté Mme Seiler-Graf. Certes, il est «de l’aile sociale-libérale du parti», a-t-elle reconnu, mais il a toujours soutenu les causes essentielles.

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