Beaucoup de regrets, mais un signal fort

«Honnêtement, à chaud, je ne peux penser à autre chose qu’aux erreurs que j’ai commises durant la partie. A cette balle de set que je manque, celle qui nous aurait permis de gagner en quatre manches plutôt que de perdre en cinq…» Sur le banc, les mines sont déçues, les yeux brillants, le regard de l’Américaine Caroline Meuth se perd dans le vide. «Je suis persuadée que nous avons livré un super match, reprend-elle. Mais c’est dur de relever le positif quelques minutes après avoir perdu 16-14 un 5^e set.»

Cinquième set dans lequel Guin aura eu sa chance, celle de l’emporter, ce dimanche soir à la Riveraine, d’éliminer Neuchâtel en demi-finale de la Coupe de Suisse et de rejoindre Lugano en finale. Les Singinoises n’ont-elles pas mené 12-8, puis 14-13, sans transformer ensuite la balle de match? Le destin en a voulu autrement, comme si ce duel, que le collectif singinois aurait mérité de gagner, ne pouvait échapper au NUC. Par sa puissance, son expérience et sa parfaite gestion du money time, la formation neuchâteloise a toujours su élever d’un cran son niveau de jeu dans les moments importants. «Nous nous appuyons sur des joueuses à la force mentale impressionnante», relève la passeuse fribourgeoise du NUC, Méline Pierret. «Quel match incroyable!»

Débuts parfaits

Oui, il s’agit de le relever. Le 3^e duel de la saison entre les deux équipes qui se sont affrontées en finale du dernier championnat a été de haute voltige. Les Power Cats ont surpris d’entrée les tenantes du titre en raflant le 1^er set (19-25) à la faveur d’une manche proche de la perfection (seules 2 erreurs directes, contre 8 pour le NUC). Ceci, avant de subir le réveil de Neuchâteloises touchées dans leur ego dans une 2^e manche à sens unique (25-13), qui a suffi à démontrer comment la meilleure formation du pays est parvenue à se qualifier, en milieu de semaine dernière, pour les demi-finales d’une compétition européenne majeure (CEV Cup).