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Tennis

Il y a 20 ans, un immense soulagement

Le 6 juillet 2003 à Wimbledon, Roger Federer remportait son premier titre du grand chelem. Enfin!


Pierre Salinas

Pierre Salinas

2 juillet 2023 à 21:39

Temps de lecture : 1 min

Tennis» Après avoir vu le retour de Mark Philippoussis s’arrêter dans la bande du filet, Roger Federer sent la Terre s’écrouler sous ses pieds. Il tombe à genoux, comme incrédule, puis lève les mains au ciel, à même les rotules. Sa tête, cerclée de ce bandana qui fait aussi sa singularité, se tourne furtivement vers son clan où Mirka, son entraîneur Peter Lundgren et son physiothérapeute ne font déjà plus qu’un, bras dessus, bras dessous. Deux petits coups de raquette au gazon plus tard – «enfin, je l’ai fait», semble-t-il lancer à ces brins d’herbe fripons –, le Bâlois file serrer la pogne de son adversaire australien, qu’il saisit amicalement par l’épaule, avant d’éclater en sanglots sur le court chemin qui le ramène vers sa chaise. La joie est grande, le soulagement encore plus. Ouf!

 

Le 6 juillet 2003, Roger Federer, âgé de 21 ans et 11 mois, coiffait la première de ses vingt couronnes en grand chelem. A Wimbledon, là où Novak Djokovic tentera dès aujourd’hui de porter son record à 24 titres majeurs. Alors, le Serbe était déjà redoutable, mais chez les juniors seulement. Quant à l’actuel No 1 mondial, Carlos Alcaraz, il est né en mai de cette même année, peu avant Roland-Garros.

Défait par un Péruvien

«Roland», parlons-en. Il est assurément le (cruel) point de départ du succès londonien de Roger Federer qui, à cet instant précis de sa carrière, soit cinq semaines seulement avant sa finale de haute volée face à Mark Philippoussis, est au fond du trou, osons l’écrire. Eliminé dès son entrée en lice par le Péruvien Luis Horna, matricule 88 à l’ATP, le No 5 mondial, auteur de 82 fautes directes ce jour-là, exaspère toujours plus les suiveurs, qui pour certains n’hésitent pas à le traiter de «loser». Un perdant, vraiment? Poser la question aujourd’hui, c’est se couvrir de ridicule. Il y a vingt ans pourtant, elle était légitime.

René Stauffer

Il faut dire que depuis l’été 2001 et son triomphe en huitième de finale, au All England Club déjà, face au maître des lieux Pete Sampras, le Bâlois titube de désillusion en désillusion. Où est passé le digne héritier de «Pistol Pete», l’homme promis à dominer le tennis mais qui collectionne les défaites au 1er tour des plus grands rendez-vous, sans jamais dépasser les huitièmes de finale?

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