Noël à toutes les sauces pour Volkan Oezdemir

Le contraste est saisissant. Il a beau être bâti comme une armoire à glace et combattre dans une cage, Volkan Oezdemir (25 ans) n’en est pas moins un jeune homme doux comme un agneau, qui a le coeur sur la main et gâte les enfants – ses quatre nièces et la fille de sa copine – qui partagent sa vie. «Mon père est de confession musulmane, mais j’ai grandi avec ma mère, qui est catholique. J’ai donc toujours fêté Noël. De toute façon, peu importent les religions, Noël véhicule des valeurs universelles.»

Noël pour tous et à toutes les sauces. Cette année, le spécialiste fribourgeois des arts martiaux mixtes (MMA) est bien décidé à contenter son appétit de loup. «Ma carrière est à un tournant. Je dois faire des choix. L’un d’eux est de combattre chez les poids lourds. J’ai déjà le poids minimal requis mais rien ne m’empêche de prendre encore quelques kilos. Actuellement, je mange toutes les deux à trois heures. Des trucs bien gras, bien caloriques», sourit Oezdemir, qui savoure sa revanche. «Souvent, tu dois faire très attention à ton alimentation, et j’avoue que, lorsque tu vois passer les plats et que tu ne peux pas te servir, ça gâche un peu la fête.»

Pas de supplice cet hiver, mais de bons moments partagés en famille, celle-là même que sa grand-mère a quittée il n’y a pas si longtemps. «Elle vivait dans un home mais, à la fin de sa vie, préférait ne plus en sortir plutôt que de sortir et de devoir y retourner. Cette année-là, on l’avait convaincue de venir deux trois jours à la maison. J’en garde un souvenir ému. C’est le dernier Noël que nous avons passé avec elle.» Doux comme un agneau, qu’on vous disait.