Logo

Sports de combat

Escrime. Le Gruérien Nicolas Demierre a choisi de s’expatrier pour mieux progresser

Domicilié à Cerniat, le Gruérien de 16 ans découvre de nouvelles méthodes d’entraînement au club de Vevey-Montreux, qu’il a rallié en début de saison. Rencontre en marge du tournoi Contre de sixte, qui s’est déroulé le week-end passé à Marly.

Nicolas Demierre, ici lors du tournoi Contre de sixte à Marly, a goûté cette saison au Circuit européen cadets. © Charly Rappo

Pierre Salinas

Pierre Salinas

29 janvier 2024 à 18:30

Temps de lecture : 1 min

Il est jeune homme de peu de mots. Mais si, cet après-midi-là, Nicolas Demierre n’avait pas trop envie de s’étendre, sinon sur un canapé, c’est moins par timidité que par déception, assure-t-il. Un peu plus tôt, le Gruérien de 16 ans avait pris la 12e place du Contre de sixte, tournoi national organisé par la Société de Sarine-Fribourg qui a réuni plus de 300 tireurs le week-end passé à la salle du CO de Marly.

«J’espérais un podium, mais j’ai commis trop d’erreurs. L’exécution n’était pas au rendez-vous», soupire, comme perdu dans ses pensées, celui qui a découvert le Circuit européen cadets l’automne dernier. N’a-t-il pas été sélectionné pour les étapes de Budapest (147e), Klagenfurt (80e), Grenoble (108e) et Bratislava (182e)? Si Nicolas Demierre ne masque pas sa frustration, il peut plaider une circonstance atténuante: depuis qu’il tire pour le club de Vevey-Montreux, les semaines de l’habitant de Cerniat, élève en première année au Collège du Sud à Bulle, s’étirent comme la «guêpe» Laura Flessel quand elle touchait au pied. «Le vendredi, je suis crevé», résume-t-il.

Habitudes nouvelles

Que ne ferait-on pas par passion? Si Nicolas Demierre a quitté l’Ecole d’escrime de Bulle, où il a été formé dès l’âge de six ans, moment où il s’est essayé à l’art des mousquetaires «par hasard, lors d’une initiation en plein air à Sion», c’est pour continuer à se développer. «A Bulle, c’était bien. Mais on était trop peu. Il fallait que je fasse un pas en avant. A Vevey, le volume d’entraînement est plus grand», justifie celui qui, sur les bords du lac Léman, sous la houlette de l’Iranien Khashayar Saleki, n’est pas tombé de sa montagne, non, mais a découvert une autre manière de travailler. «Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de faire, mais j’ai appris par le passé des trucs que mon coach de Vevey me demande aujourd’hui de changer. Je dois m’adapter à une nouvelle technique et cela prend du temps pour abandonner ces vieux réflexes. Parfois encore, je prends des touches à cause de cela», grimace l’épéiste.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus