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Sports de combat

«J’ai gagné en expérience»

Le lutteur de Brünisried, Steven Moser (24 ans), évoque sa vie professionnelle, familiale et sportive

Steven Moser: «Je recommence gentiment à me sentir en forme.»

 David Brügger

David Brügger

20 juillet 2020 à 04:01

Communes et sport » Avec un poids de 114 kg et une taille de 192 cm, Steven Moser fait partie des grands gabarits de la lutte suisse. Le jeune Singinois possède déjà 24 couronnes enlevées dans les différentes fêtes du pays. À 24 ans, il poursuit l’objectif de remporter une couronne fédérale, le plus grand but de sa carrière (voir ci-dessous). Il aimerait aussi, un jour, atteindre le nombre magique de 100 couronnes, et faire partie ainsi du club très fermé des meilleurs lutteurs du pays dont font partie les Fribourgeois Hans-Peter Pellet (136 couronnes) et Stefan Zbinden (105 couronnes).

«J’ai eu la chance de m’entraîner avec eux, puisque je fais partie du même club, celui de la Singine. Dans la région, les gens suivent la lutte, cela fait partie des traditions. Il y a un soutien populaire, même s’il y a beaucoup d’autres sports. Les communes nous soutiennent avec la halle de sport pour l’entraînement, et la région est parfaite pour aller courir», explique l’habitant de Menzisberg, dont la colline sur les hauteurs de Brünisried offre un panorama idyllique sur les Préalpes fribourgeoises.

Campagne et montagne

C’est ici que vit la famille du champion, qui alterne avec ses parents vie à la campagne et vie à la montagne. Au village, il doit rester pour s’occuper de la ferme et des champs, pendant que son père et sa mère travaillent à l’alpage. Une fois le travail terminé, il peut les rejoindre et passer du temps avec eux, au «Gantrischli», un chalet de montagne bien connu pour ses spécialités de fromage. «C’est un hobby pour tous, la ferme et la fromagerie. Mon père travaille à côté, et moi je suis en formation à la Haute Ecole d’ingénieurs de Fribourg. Pendant les vacances, je peux rester ici et les aider, en même temps que je m’entraîne. C’est beaucoup de travail, mais j’aime cette vie», confie-t-il.

Actuellement en pause de compétition due à la pandémie, Steven Moser préfère regarder avec réalisme la situation du présent. «C’est une période difficile à vivre après plusieurs blessures à répétition. Je recommence gentiment à me sentir en forme. La préparation hivernale a été chamboulée avec l’arrivée du virus. Pour bien participer aux fêtes de lutte, c’est important de s’entraîner auparavant pendant six à huit semaines. Pour l’instant, je me concentre sur l’entraînement en attendant de savoir quand la saison de lutte recommence», relate-t-il avec calme.

Avec Wenger et Wicki

En février et en mars, la chance a souri au Singinois. Dans le cadre d’un cours de répétition pour sportifs d’élite à Macolin, il s’est entraîné pendant deux semaines avec Kilian Wenger, Joël Wicki, Patrick Schenk et Remo Käser. «C’est la meilleure chose qui me soit arrivée cette année. J’ai vu le défi à relever pour arriver au niveau de ces lutteurs bien connus. J’ai gagné en expérience», se réjouit le jeune homme.

De retour, il a repris le programme hebdomadaire qui se résume à deux entraînements en groupe avec le club des lutteurs et trois entraînements individuels. Les salles de lutte ayant été fermées pendant plusieurs semaines, l’accent a été mis sur la condition physique et des séances d’endurance et de force. Depuis peu, les lutteurs ont le droit de se retrouver sur les ronds de sciures en respectant les normes de sécurité. «Vu qu’il n’y a pas de fêtes, nous nous entraînons uniquement avec le cadre régional. Nous tenons à jour une liste avec tous les gens qui entrent en contact lors des combats», précise-t-il.

Déjà tourné vers 2021

Le temps n’est donc pas à la précipitation, et l’objectif semble même être déjà porté sur la saison 2021. «L’année prochaine, il y a deux fêtes importantes, à Kilchberg dans le canton de Zurich et à Appenzell pour le Jubilé du 125e anniversaire de l’association suisse. La première a lieu tous les 6 ans et la deuxième tout les 25 ans. «Ce sont deux fêtes de lutte importantes. C’est ma première participation et je vise une bonne place», confie avec émotion, celui qui compte bien arriver l’année prochaine «dans les meilleures conditions».

La Liberté passe sous la loupe sportive les 133 communes fribourgeoises. Quelles activités? Quels hauts faits? Quels talents? Quelles belles histoires ou revers de fortune? Autant de pistes explorées par nos journalistes de la rubrique sportive. L’ordre de publication de cette série quotidienne est déterminé de manière aléatoire.

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