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Ski

«Mieux que le bronze ou le chocolat»

Mathilde Gremaud est vice-championne du monde de slopestyle. Cette médaille manquait à son palmarès


Patricia Morand

Patricia Morand

14 mars 2021 à 20:55

Temps de lecture : 1 min

Freestyle » Objectif atteint. En terminant deuxième du slopestyle à Aspen, battue seulement par la Chinoise Eileen Gu (17 ans), Mathilde Gremaud est montée pour la première fois sur un podium des mondiaux. Avec cette médaille d’argent rappelant un flocon de neige, caractéristique des récompenses suprêmes de la FIS, la Gruérienne de 21 ans complète sa collection qui comprenait déjà une autre médaille d’argent, ronde et plutôt lourde, ramenée des JO de PyeongChang 2018 et sept de tous métaux, frappées du X des X-Games. «Je suis trop contente», affirme-t-elle par téléphone, alors qu’elle était en droit d’émettre des regrets, le vent l’ayant privée d’une tentative qui aurait pu lui valoir l’or.

Cette médaille d’argent est-elle comparable à celle ramenée de Corée du Sud voici trois ans? «Celle des Jeux a plus de valeur», assure Mathilde Gremaud. «Si j’avais obtenu le titre mondial, ce serait peut-être comparable. Un titre, ça sonne bien. Mais les JO, c’est quand même une autre dimension.»

Frustrée sur le moment

Sur la piste du Colorado, seul le meilleur des trois passages comptait. Après un raté sur le deuxième saut lors de son premier départ, Mathilde Gremaud a assuré un enchaînement solide avec trois sauts propres (left 720 tail grab, right rodeo 900 safety et switch left 720 mute) qui lui ont valu 77,15 points. «Mon plan, c’était de jouer la sécurité sur le premier run en posant tranquillement des sauts pour assurer des points. Je me suis plantée. Un run à mettre à la poubelle… Le deuxième s’est déroulé plus ou moins comme je voulais.»

 

Un fort vent de face l’a contrainte à renoncer à toute tentative après le premier saut lors de son troisième et dernier départ. Elle a pesté. «J’étais frustrée sur le moment. J’aurais pu aller gratter la première place sans ces rafales. Le plan, c’était d’envoyer un switch double sur le dernier saut. Je n’ai pas osé. Au final, je n’ai pas de regret d’avoir manqué l’or. J’ai une médaille, c’est ce que je voulais. Même si elle avait été en bronze, cela n’aurait rien changé à ma satisfaction. Mais l’argent, c’est mieux que le bronze ou le chocolat…»

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