Ski alpin. Loïc Meillard enfin couronné en individuel?
Titré mercredi lors du combiné par équipe avec Franjo von Allmen, Loïc Meillard dispose de deux chances supplémentaires de médaille aux Mondiaux de Saalbach. Vendredi en géant et dimanche en slalom.
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ATS
Aujourd’hui à 05:00, mis à jour à 05:07
Chaque skieur à son terrain de jeu préféré. Marco Odermatt se sent chez lui à Adelboden et à Wengen, Daniel Yule adore les pistes de Madonna et de Kitzbühel. Pour Loïc Meillard, c'est à Saalbach que le skieur d'Hérémence pourrait se dire "à la maison".
Si l'on regarde son palmarès, le Valaisan d'origine neuchâteloise a connu ses premiers podiums en Coupe du monde dans la station autrichienne en 2018. Deux deuxièmes places, derrière Marcel Hirscher en slalom et Zan Kranjec en géant. Et l'an dernier lors des finales, Meillard avait enlevé le géant, pris la 2e place en Super-G et terminé 4e du slalom. Et l'on ne peut pas dire que l'or du combiné par équipe va changer cet état de fait.
"Jusqu'à présent Saalbach m'a bien convenu, c'est vrai, note Loïc Meillard. Et voir que je peux skier vite aide à arriver libéré. J'y ai fait mes premiers podiums dans les disciplines techniques, il y a eu les finales de l'an dernier: je crois que j'ai toujours eu de bons résultats ici. C'est clair que d'obtenir à chaque fois de bons résultats aide à se sentir à l'aise. Je sais ce que je dois faire pour aller vite."
Mais le grand frère de Mélanie se garde bien de donner trop de valeurs au passé. "Un podium ou une victoire sur une piste il y a quelques mois ne va pas me faire skier plus vite, relativise-t-il. Cela m'aide juste à savoir ce que je dois faire pour aller vite. C'est une piste jamais très raide ni jamais très plate. Il faut travailler en permanence pour créer la vitesse et la conserver."
Une fusée aux entraînements
Lors de la rencontre avec les techniciens lundi dernier, Daniel Yule n'avait pas caché la forme de son coéquipier. "Je ne suis pas passé sous les deux secondes de retard par rapport à lui aux entraînements", avait lâché le skieur du Val Ferret.
C'est dire la forme qui habite actuellement le 3e du général de la Coupe du monde. "Disons que les conditions de neige et le tracé du parcours me convenaient parfaitement, a humblement répondu le principal intéressé lorsqu'on lui a rapporté les propos de Yule. Tout était parfaitement aligné, mais tout sera remis à zéro."
Le vice-champion du monde de géant a aussi reconnu que la pause de fin janvier lui avait fait du bien, parce qu'elle lui a "permis de repartir à l'entraînement et que cela faisait un petit moment que je n'avais plus eu plusieurs jours de pratique d'affilée".
Les trois courses à dispurer en cinq jours n'empêchent pas le skieur d'Hérémence de dormir, mais Loïc Meillard précise quand même que le programme annexe et les sollicitations après une médaille comme mercredi ont de quoi aspirer de l'énergie.
Est-ce à dire qu'il ne sera pas au bord de la piste samedi pour voir sa soeur effacer les piquets et pourquoi pas gagner une médaille lors du slalom? "Je peux faire un détour si elle est bien classée après la première manche, conclut-il en souriant. Nos parents sont là en tout cas."
Odermatt super favori
Vendredi lors du géant, Loïc Meillard sait cependant bien qu'il devra battre vendredi son compatriote Marco Odermatt, ultra favori dans cette discipline. Le Nidwaldien, champion du monde et champion olympique en titre, a tout en mains pour repartir de Saalbach avec une deuxième médaille d'or après celle du super-G.